Economie

Sacs biodégradables : un créneau de moins en moins porteur

Sacs biodégradables Les opérateurs du secteur déplorent une baisse dans leur chiffre d’affaires.

Les fabricants engagés dans la production de sacs biodégradables se disent inquiets. Ils affirment que la demande ne cesse de chuter, ce qui mène vers une baisse dans les chiffres d’affaires ainsi que vers des licenciements. La morosité devrait se poursuivre cette année-ci, apprenons-nous.

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« Nous produisions 40 000 sacs biodégradables par jour l’année dernière. Aujourd’hui, la production ne dépasse même pas les 10 000 pièces », déplore Ajmeer Auckin, directeur de la compagnie BN Auckin, basée à Pailles. Notre interlocuteur indique une baisse d’environ 80 % dans son chiffre d’affaires. « J’ai déjà investi Rs 4 millions dans les matières premières pour la production de sacs biodégradables mais, jusqu’à présent, je ne suis toujours pas en mesure de couvrir les frais », dit-il.

C’est le même son de cloche du côté de Ved Plastics Ltd. « Notre production a chuté de 20 000 à 5 000 sacs par jour durant ces derniers mois. Ce qui représente une baisse de plus de 50 % de notre chiffre d’affaires », martèle le directeur, Ved Ramlall. Il ajoute qu’il ne reçoit plus de contrats des compagnies. « Nos principaux clients sont les maraîchers, qui achètent en petite quantité », dit-il.

Qu’est ce qui explique la baisse dans la demande ? Ajmeer Ackin est d’avis que c’est la cherté des sacs biodégradables, par rapport aux sacs en plastique, qui en est la cause. « Il faut compter entre Rs 2 et Rs 5 pour un sac biodégradable », indique-t-il. De son côté, Ved Ramlall explique que les Mauriciens préfèrent apporter leurs propres sacs lorsqu’ils font des achats. « Ce n’est pas évident de dépenser Rs 2 de plus pour acheter une laitue par exemple », dit-il.

Perte d’emploi

Chez BN Auckin, le nombre de jours de travail a été réduit. « Au lieu de cinq jours sur sept, j’ai demandé aux employés de venir travailler seulement deux à trois jours par semaine, car je ne suis pas en mesure de leur donner un salaire mensuel. Certains touchent seulement un quart de leur salaire », souligne le directeur. Si la morosité persiste, il n’aura pas d’autre choix que de licencier, dit-il.

D’autre part, la compagnie Ved Plastics Ltd qui comptait une vingtaine d’employés, en a récemment licencié huit, indique le directeur. Ces opérateurs demandent au gouvernement d’offrir des subsides sur les matières premières pour qu’ils puissent sortir la tête de l’eau.

 

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