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Sachin Tetree à ses enfants : «Monn fer enn erer, pa bizin fer parey»

Sachin Tetree a été condamné à vie pour le meurtre du petit Ritesh Goorbin.

Le 30 janvier, alors qu’elle devait célébrer ses 63 ans, Saroj Tetree n’a pas le cœur à la fête. Son fils Sachin a été condamné à vie pour le meurtre du petit Ritesh Gobin, âgé de 11 ansLa mère du condamné se dit effondrée.  « Si linn fer enn erer, pa kondann li a vi. Sachin a toujours été un garçon calme », dit la maman. 

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Elle revient sur les épreuves que la famille a dû endurer avant de déménager de Terre-Rouge pour venir habiter à Petite-Rivière. « J’ai trois enfants. Nous habitions Terre- Rouge. Mwa ek mo misie ti pe travay lor tablisman. Mo misie travay Arsenal, ek mwa  Montagne Longue », raconte Saroj.

Plus tard, la famille a déménagé. « Les enfants devaient être âgés de 6 ou 7 ans. Nous avons  quitté Terre-Rouge pour nous installer à Petite-Rivière chez les parents de mon époux », poursuit-elle. 

Sachin, benjamin de la famille, a quitté l’école très tôt. Après la Standard IV, il n’a pas souhaité continuer ses études. « Li ti pe tro absan. En plis nou pa ti ena nanien, pa ti pe kapav mem avoy lekol. Ena fwa pena kas mem pou aste dipin », poursuit la sexagénaire. Très vite, il a commencé à faire des petits boulots. « Je suis parvenue à économiser le peu que je gagnais et j’ai acheté un terrain dans la région. Sachin travaillait pour m’aider à payer le prêt que j’avais contracté pour acheter le terrain. Linn travay dan tou, boulanzri, menwizie, lelvaz pork, tou linn fer », explique Saroj. Il s’est marié et a fondé une famille. Sachin est le père de trois enfants. 

Lettres à ses enfants 

Ce crime a complètement détruit la famille Tetree. « Je m’occupe des deux enfants de mon fils, le troisième est sous la responsabilité de sa mère », explique Saroj. Elle dit que ses petits-enfants sont tous traumatisés par ce drame. « Mon petit-fils est anéanti. Les autres enfants aussi. Il a été victime de bullying à l’école. Momem mo ti al lekol kan mo tizanfan ti pe gagn bate », s’indigne la maman de Sachin Tetree. Pour elle, son fils est en train de payer le prix fort. « Mo misie pann kapav siporte. Linn malad ek linn mor. Bann zanfan Sachin inn res ar momem depi sa », dit-elle. 
Derrière les quatre murs de la prison, Sachin ne cesse d’écrire à ses enfants. « Li ekrir boukou so bann zanfan. Li dir zot pa fer move ek ekout zot dadi. Li dir zot : ‘mwa monn fer enn erer, pa bizin fer parey’ », confie Saroj.

 

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