Il n’y aura aucune marée noire à La Réunion. Ni ne verra-t-elle sur ses rivages des débris provenant de la proue du MV Wakashio, sabordée au large de Vieux-Grand-Port en août dernier. C’est en tout cas ce qu’affirme l’expert français en courantolo-gie, Roland Troadec, dans l’édition de lundi du Quotidien de La Réunion, en réac-tion à l’article alarmiste publié par le magazine Forbes.
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De telles pollutions ne sont pas pour demain et il en donne les raisons : les cuves du minéralier ont été nettoyées d’après les observateurs présents sur place, et il ne faut pas oublier que la partie avant du bateau a été coulée par plus de 3 km de pro-fondeur. De l’autre, la proue ne contenait aucun carburant, contrairement à ce qui a été avancé jusqu’à présent.
« Il est vrai qu’un objet flottant, un bouchon de liège, par exemple, va remonter à la surface et dériver », explique Roland Troadec. Le courant et la force du vent aidant, cela va se faire, mais pas pour une épave qui se trouve sous une pression de 300 atmosphères. « Le courant n’est pas uniforme, il y a des vortex, des tourbillons, des allers et retours », souligne-t-il, tout en faisant ressortir que les courants sous-marins ne sont pas les mêmes qu’à la surface. L’expert va plus loin : ces courants se dirigent avant tout vers le Nord de l’océan In-dien, glissent sous les eaux tropicales et peuvent atteindre la péninsule Indienne, donc très loin des plages de St-Benoît, contrairement à ce que veut le faire croire Forbes. Celui-ci s’est basé sur les données de la société d’analyse maritime Wind-ward, pour affirmer que les risques de pollution sont réels pendant au moins une décennie, en mentionnant l’eau des ballasts ou encore des produits chimiques.
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