Tommy, 22 ans, vient d’assister à la crémation de sa mère, Marie Cynthia Morinière, au crématorium de Rose-Belle, samedi matin. La victime, âgée de 41 ans, est décédée des suites de la Covid-19 à l’hôpital ENT de Vacoas, vendredi vers 8 h 40. Son fils la décrit comme une femme toujours disposée à servir les autres : « Elle avait un caractère bien trempé, mais un cœur en or. »
Publicité
Lundi 8 novembre, Marie Cynthia Morinière tombe malade sur son lieu de travail. Par mesure de précaution, elle effectue, le lendemain, un test rapide antigénique, qui se révèle positif. Cette mère de deux enfants (âgés de 22 et 16 ans) bascule en mode télétravail, tout en s’auto-isolant. Le 17 novembre, l’habitante de Tyack est mal en point. Un médecin de la Domiciliary Monitoring Unit (DMU) fait le déplacement, le même jour aux alentours de 7 h 30, jusqu’au domicile de Marie Cynthia Morinière.
Selon son fils, Tommy Morinière, sa maman a été admise à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle. Elle y restera jusqu’au 23 novembre. Date à laquelle la quadragénaire sera transférée d’urgence à l’ENT de Vacoas, son état de santé s’étant détérioré. Une fois à l’ENT, elle a immédiatement été placée sous oxygène. C’est vendredi matin que les proches de Marie Cynthia Morinière ont été mis au courant de son décès.
C’est la consternation au domicile des Morinière depuis vendredi matin. La tristesse est palpable et l’incompréhension est à son comble. Les proches n’arrivent pas à trouver des réponses à leurs interrogations. Et pourtant, fait remarquer le fils, l’option première proposée par le personnel médical était de faire admettre la victime à l’ENT. Mais la famille était quelque peu réticente à cette idée. C’est ainsi que la mère de famille s’est retrouvée à l’hôpital de Rose-Belle.
Marie Cynthia Morinière, précise le fils, n’était pas vaccinée contre la Covid-19. « Ma mère voulait avoir le vaccin Pfizer. Elle attendait le moment propice pour se faire inoculer », souligne Tommy Morinière. Sa maman, indique l’intervenant, souffrait d’asthme depuis l’enfance. Elle ne quittait jamais son nébuliseur portatif. Marie Cynthia Morinière suivait également un traitement contre l’anémie.La vie ne lui a jamais fait de cadeau. Elle a élevé seule ses deux enfants. C’est la raison pour laquelle la quadragénaire passait le plus clair de son temps sur son lieu de travail.
Elle était, fait comprendre son fils Tommy, conseillère technique dans un centre d’appels. Marie Cynthia Morinière avait l’intention de démissionner en décembre, afin de prendre soin de sa santé fragile. « Elle se faisait un devoir de défendre les faibles et les opprimés. Cela, peu importe la situation. Sa disparition est une perte inestimable pour la famille. Il n’y aura pas deux comme elle », se désole Tommy Morinière. « Je ne souhaite à personne », poursuit-il, « de passer par ces moments. »
« C’est difficile de remonter la pente, après la perte d’un être cher. Mais subir un tel coup en cette période est la pire chose qui puisse arriver à une personne », dit-il. C’est dans les bras de leurs tantes, oncles et de leur arrière-grand-mère maternelle que Tommy et sa sœur envisagent dorénavant de chercher refuge.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !