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Sa mère : «J’ai cru que le kidnappeur aurait déjà tué et enterré mon fils»

C’est une mésaventure qui la marquera pour la vie. Devina, 26 ans, habitante de Pointe-aux-Piments, dit avoir subi un terrible traumatisme le jeudi 18 mai après que son fils de 4 ans ait été enlevé après les heures de classe par Eshan, l’ex-concubin de la tante de son époux. Ce n’est que six heures après que son fils a été retrouvé dans un jardin à Plaine-Verte. Ces six heures ont été un calvaire pour elle.

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Elle esquisse un sourire forcé quand on l’interroge sur l’enlèvement de son fils. Elle confie tristement sa terrible épreuve. « J’essaie autant que possible de ne plus penser à l’enlèvement de mon fils Tiliven même si c’est difficile. Quand je pense à ces six heures de calvaire, j’ai des frissons et je ressens une grande frayeur.

« La loi n’est pas assez sévère à Maurice. Ils sont nombreux à commettre des délits qui sont libérés après avoir payé une caution »

Ces six heures sans mon fils, ont été comme des années passées sans lui.  Chaque minute qui passait, correspondait à des jours sans fin », se remémore Devina, les larmes aux yeux.

Pour cette mère de famille, c’est impardonnable ce qu’a fait Eshan. « Mo belmer ek mo mari William zot bien attaché avec Tiliven. Ma belle-mère était inconsolable pendant ces six heures de la disparition de mon fils. Elle pleurait à chaudes larmes. Elle n’estimait pas mon fils comme son petit-fils, mais elle le considère comme son propre fils.  Elle faisait tout pour Tiliven. Mo bizin dir ki Eshan fine blesse leker deux mama et c’est impardonnable ce qu’il a fait. William ti pe agir comsi line perdi latet kan mo garson fine enlever », raconte Devina.

Sectionner les poignets

Devina estime qu’il aurait fallu sectionner les poignets du ravisseur de son fils. « La loi n’est pas assez sévère à Maurice. Ils sont nombreux à commettre des délits qui sont libérés après avoir payé une caution. Je pense qu’il faut sectionner les mains des kidnappeurs. Moi et mo fami tousel cone sa souffrance nou fine passer là. Pendant ces six heures, je pensais que le pire était arrivé à mon fils. J’ai cru que le kidnappeur l’aurait déjà tué et enterré. C’était très pénible et je ne souhaite à aucun autre parent de vivre cette même situation car c’est très douloureuse », soutient Devina.

Elle a aussi fait ressortir qu’elle ne s’attendait pas qu’Eshan allait commettre l’irréparable. « Mo leker fine plis fermal kan mone coner ki Eshan, ene kiken ki nou coner fine enlev mo zenfant. Je ne savais quoi dire pendant ces heures si dramatiques. Et je dois signaler qu’il est indispensable que les enseignantes vérifient la pièce d’identité de ceux qui viennent récupérer les enfants de l’école car aujourd’hui, personne n’est à l’abri. Je remercie la police de Triolet et les policiers de la CID de Trou-aux-Biches qui ont agi promptement pour retrouver mon fils », ajoute la mère.

Cette dernière était très émue et avait des larmes aux yeux lorsqu’elle avait serré Tiliven dans ses bras. « Kan la polis fine trouve mo garson et zot fine amen li, mo pas ti coner couma pou exprime moi. Mone telment content kan mo fine retrouve mo garson », dit-elle.

Jeudi dernier, vers 15 heures, un dénommé Eshan qui vivait au domicile de Devina, a récupéré Tiliven de son établissement scolaire sans l’autorisation de ses parents. Peu après, Devina s’est rendue à l’école et l’enseignante lui a informé qu’Eshan est déjà venu prendre son fils. Elle a essayé de prendre contact avec lui, mais Eshan qui entretenait une liaison amoureuse avec la tante de son époux, n’a pas répondu à ses appels. Elle a informé la police. Après six heures de recherches, l’enfant a été retrouvé, abandonné dans un jardin à Plaine-Verte. Il a été admis à l’hôpital. Il a affirmé aux enquêteurs que c’était bel et bien Eshan qui l’a enlevé.

Les limiers de la CID de Trou-aux-Biches est toujours à la recherche d’Eshan. L’enquête, menée par les sergents Mootoo et Ramdanee, est supervisée par le surintendant de police (SP) Cally et l’inspecteur Seegoolam.

  • defimoteur

     

 

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