Marie Josée a perdu sa maison et tous ses biens dans un incendie survenu le mois dernier. Cette veuve de 65 ans, qui élève seule un garçon 10 ans, lance un appel à l’aide pour reconstruire son foyer et retrouver une vie normale.
À Chemin Brûlé, Block A3, Cité Saint-Louis, une petite maison de la CHA garde le souvenir de rires, de repas partagés et de moments précieux. Pendant plus de 30 ans, c’est là que vivait Marie Josée Fabienne Félicité, 65 ans. Cette demeure simple, mais chaleureuse, était pour elle un repère et son havre de paix. Aujourd’hui, il ne reste que des murs noircis et des débris calcinés.
Veuve depuis 1990, Marie Josée a vu ses trois premiers enfants partir vivre à l’étranger. Plus tard, elle a eu deux autres enfants, eux aussi partis vivre ailleurs. Avec les années, elle s’est retrouvée seule… ou presque. Il y a 10 ans, un petit garçon est arrivé dans sa vie, abandonné par ses parents. « Kan monn pran li, li ti ena sis mwa. So bann paran ti abandonn li ar mwa. CDU ti ed mwa pou gagn so sarz », raconte-t-elle, le regard embué. Depuis, le petit bonhomme est devenu son unique raison de vivre. Aujourd’hui âgé de 10 ans, il est pour Marie Josée son « ti-zanfan ». Mais le malheur va chambouler leur quotidien. Au grand dam de la retraitée. Le mardi 21 octobre 2025 restera gravé dans sa mémoire. Ce matin-là, son petit-fils était chez une proche, et elle s’affairait à préparer le déjeuner. « Mo ti pe kwi kari poul, mo ti met gro pwa soufle dan tempo. Monn sorti pou al get kari kan monn trouve lafnet lakaz pe pran dife », se souvient-elle.
Maison entièrement Ravagée
Selon les pompiers et la police, le cuiseur a explosé, projetant la pression brûlante du gaz et provoquant un incendie qui a embrasé rapidement le rez-de-chaussée. Seule, elle a réussi à fuir. « Bondie inn protez nou… Ni mwa ni mo ti-zanfan pa ti dan lakaz sa moman-la », murmure-t-elle. Le Mauritius Fire and Rescue Service a confirmé l’ampleur des dégâts. La maison à étage a été entièrement ravagée au rez-de-chaussée : meubles, électroménagers, vêtements, documents officiels et effets personnels ont été détruits. La chaleur et la fumée ont ensuite atteint l’étage supérieur, provoquant d’autres dégâts. Dans un coin de la pièce carbonisée, un jouet fondu rappelle que cette maison n’était pas seulement un logement, mais aussi un cocon pour un enfant.
Depuis l’incendie, Marie Josée n’a plus de maison où dormir. Son état de santé, déjà fragile, s’est détérioré. À 65 ans, elle se sent épuisée et dépassée par l’ampleur de la reconstruction. « Mo nepli ena nanye. Mo bizin rekoumans a zero. Mo ti-zanfan bizin enn lavi normal… me mo pa kone kouma mo pou fer », confie-t-elle, la voix chargée de désarroi.
Elle lance un appel à la solidarité. Les murs doivent être repeints, certaines structures réparées, l’électricité et le gaz remis en état, et il lui faut trouver meubles, vêtements et électroménagers. « Si ena kikenn ki kapav ed mwa, mo pou beni zot. Mo bizin lili pou mwa ek mo ti-zanfan, linz, meb, elektromenaze… ek dimounn ki kapav vinn ede pou repenn ek remet prop », dit-elle, humble mais déterminée.
Cette maison, plus qu’un toit, représentait une vie entière, des souvenirs et une histoire. Aujourd’hui, elle appelle à une seconde chance, pour elle et pour l’enfant qu’elle élève seule, afin que le foyer retrouve un semblant de normalité et de chaleur.
Ceux voulant aider Marie Josée peuvent appeler sur les numéros suivants :
- Marie Josée Félicité : 5973 3971
- Daniela (travailleuse sociale) : 5475 5082
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