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Sa maison ciblée par un cocktail Molotov - Nooranni Ranoo : «Ena dimoun pe rod touy nou»

Nooranni Ranoo Nooranni Ranoo déplore la lenteur de la police à agir.

Nooranni Ranoo, père de famille habitant Vallée-Pitot, explique qu’il ne dort plus sur ses deux oreilles. Cela depuis que sa maison a été ciblée par des cocktails Molotov, aux petites heures du mercredi 27 février, à Vallée-Pitot, Port-Louis.

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Cette scène s’est déroulée alors que le père de famille dormait à poings fermés, vers 3 heures du matin. Un bruit similaire à une explosion et le son de vitres qui volent en éclats ont réveillé en sursaut la famille Ranoo. Nooranni raconte qu’il s’est immédiatement précipité vers l’entrée principale de sa demeure.

« Mo ti krwar kouran inn koupe », nous lâche-t-il, lorsqu’il nous a fait le récit de l’incident. La présence de flammes devant l’accès principal de sa maison a contribué à faire croire à Nooranni qu’il s’agissait d’un problème dans le réseau électrique de sa maison. Ce dernier relate qu’il croyait qu’il s’agissait d’un court-circuit. Entre-temps, son épouse est venue lui porter main forte pour circonscrire l’incendie. « Monn pran dilo pou teign dife, lerla monn trouv boutey ek lames. » Nooranni explique avoir ainsi réalisé que son toit a été la cible d’une attaque. Immédiatement, Nooranni dit n’avoir rien touché et s’est rendu au poste de police de Vallée-Pitot pour donner l’alerte.

Nooranni ne cache pas sa colère, en soutenant qu’il a déjà fait part des menaces de mort qu’il a reçues dans le passé. Interrogé sur la marche à suivre, Nooranni soutient qu’il ne sait plus à quel saint se vouer. « Ena dimoun pe rod touy nou. Monn fer tou demars lapolis e monn ekrir komiser, me narien pann arive », déplore Nooranni. L’habitant de la capitale affirme qu’il se peut qu’il soit ciblé à cause de ses divergences d’opinions religieuses avec certaines personnes de la localité. Mais, il affirme que c’est important que chaque Mauricien pratique sa religion en liberté. Nooranni dit soupçonner que sa maison a été ciblée par des « radicalisés » et soutient que les autorités doivent agir. Il affirme avoir remis plusieurs éléments de preuves à la police, notamment des captures d’écran sur la Toile, notamment les réseaux sociaux et des messages privés échangés.

Menacé pour la troisième fois

Pour Nooranni, ce n’est pas normal qu’il soit la cible de menaces pour la troisième fois, alors que les autorités n’ont pas agi jusqu’ici. Les deux précédents cas remontent aux 26 et 31 janvier 2019. « Monn mem anvoy ban plint o nivo internasional », affirme Nooranni. Il explique que c’est malheureux qu’une poignée de personnes agisse de la sorte et fait que le pays et l’endroit où il habite prennent un sale coup en termes de réputation.

L’habitant de Vallée-Pitot soutient que « mo pa mars ar lekip » et demande que les personnes qui auraient des différends avec lui de venir de l’avant pour s’expliquer. Pour Nooranni, ce serait un moyen pour clarifier les divergences d’opinions. Ce père de famille se dit attristé du fait que son enfant âgé de 5 ans a dû vivre un tel moment de traumatisme.

Deux individus attendus à la CID

Deux individus habitant la capitale sont attendus au bureau de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord cette semaine. Connus des services de renseignements de la police, ces deux individus ont déjà fait l’objet d’intérêt dans le cadre d’enquêtes policières liées à des délits tels que les coups de feu sur l’ambassade de France, à la rue Saint-Georges, Port-Louis, et les graffitis dans diverses régions de la capitale.

Selon nos renseignements, le chef de la maison ciblée avait déjà eu des démêlés avec deux habitants de sa localité. Comme toile de fonds, des croyances religieuses, notamment des divergences sur les écoles de pensée prônées par la victime et les deux autres individus.

 

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