La mère de la petite Emilie Quirin se dit soulagée que sa plainte pour négligence médicale a été prise en compte. Le gynécologue qui a pratiqué l’accouchement a été suspendu. Virginie Quirin soutient ne pas garder rancune au service public.
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Cinq mois déjà que la petite Emilie est née. Ce bébé « miracle » avait été déclarée morte à la naissance et placée dans une boîte de désinfection, avant que des médecins ne se rendent compte qu’elle était toujours en vie. Aujourd’hui, elle se porte bien, dit sa mère Virginie Quirin. Cette dernière, qui avait porté plainte pour négligence médicale, ne garde pas rancune au service public. D’ailleurs, dit-elle, « je fais con-fiance à la santé publique… Sans rancune ».
Ce cas a fait l’objet d’une enquête préliminaire du Medical Negligence Standing Committee. Le rapport a été déposé au Parlement par le ministre de la Santé cette semaine. Ledit document fait état de graves fautes professionnelles, « clear and serious incidents of malpractice », de la part du gynéco-logue qui avait pratiqué l’accouchement le 5 février 2021, à l’hôpital Jawaharlal Nehru, Rose-Belle. Le rapport souligne que les soins prodigués n’étaient pas au niveau requis dans ce type de cas et « dans n’importe quel cas ».
Quant au médecin généraliste qui avait assisté le spécialiste, le comité estime qu’elle aurait dû faire preuve de plus de compassion ce jour-là. Le gynécologue a été suspendu et le Medical Council décidera de son sort. La généraliste a, elle, été transférée dans une autre unité.
Lorsque la petite Emilie Quirin est née, le 5 février dernier, les médecins n’ont effectué aucun test, selon la mère. « Je suis arrivée à l’hôpital enceinte de six mois et demi, avec des dou-leurs. On n’a pas fait d’échographie ni de tests et on m’a diri-gée vers la salle d’accouchement », raconte Virginie Quirin.
D’abord, elle a été choquée d’apprendre que son bébé n’avait pas survécu. Par la suite, on a lui a parlé de miracle et que l’enfant était en vie. Une fois sortie de l’hôpital, le 16 février 2021, elle a porté plainte pour négligence médicale.
« Je suis ravie que ma doléance a été prise en compte… Je ne veux pas que ce type de situation arrive à d’autres parents et je souhaite que le gouvernement puisse mettre en place un protocole qui soit rendu public », affirme Virginie Quirin.
Malgré le traumatisme qu’elle a subi, la mère de famille af-firme qu’elle se rendra dans un hôpital public si elle devait accoucher de nouveau. « Mon premier enfant est né à l’hôpital et je me suis fait soigner du dos à l’hôpital public. J’avais eu de bons soins. »
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