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Sa femme atteinte d’un cancer moins d’un an après son mariage : Joël veut à tout prix sauver sa femme 

Joël William se bat pour sauver sa femme Suchitra.

Il veut retourner en Inde pour donner une chance à sa femme qui souffre d’un cancer, car des médecins indiens lui ont donné de l’espoir. Il compte sur le ministère de la Santé pour lui donner un coup de pouce.

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Joël William, 34 ans, un habitant de Pamplemousses, vit actuellement les pires moments de sa vie. Sa femme Suchitra, âgée de 31 ans, est mourante. Elle souffre d’un cancer du poumon qui est à un stade avancé, d’où l’angoisse de son époux. Lui, qui l’aime tant, ne veut pas la voir mourir. Cependant, malgré sa profonde tristesse et son immense désespoir, il trouve la force pour remuer ciel et terre pour ne pas perdre sa chère moitié.

Tout n’est pas perdu pour Suchitra. C’est ce qu’ont fait comprendre des médecins indiens à Joël quand ce dernier s’est rendu en compagnie de sa femme à l’hôpital Artemis situé à Gurugram, en Inde, grâce au soutien du ministère de la Santé. Cependant, pour que Suchitra ait une chance de survivre, les médecins indiens ont insisté sur le fait qu’elle retourne en Inde en toute urgence pour continuer son traitement. « Elle doit retourner à l’hôpital indien en avril ou au plus tard en mai. Sinon, ce sera peut-être trop tard », explique Joël.

Ils m’ont dit que ma femme ne pouvait être traitée qu’en Inde»

En revanche, le ministère de la Santé ne pourra pas aider financièrement Suchitra vu qu’il s’agit de son deuxième déplacement en Inde. Elle doit assurer elle-même ses frais médicaux qui pourraient dépasser les Rs 500 000.

Malade après moins d’un an de mariage

Suchitra William est tombée malade en septembre dernier, soit moins d’un an après son mariage célébré en décembre 2018. « Elle était en bonne santé jusque-là. Jamais il n’y avait eu de symptômes annonçant une quelconque maladie. Elle est restée hospitalisée pendant trois mois, alternant entre l’hôpital du Nord et celui de Poudre-d’Or. Au commencement, elle souffrait d’une grippe et toussait beaucoup, mais une radioscopie a révélé qu’il y avait de l’eau dans ses poumons. Selon les médecins, la maladie avait dépassé le stade de bronchite pour se transformer en une pneumonie », raconte Joël. Après une batterie de tests médicaux, son épouse a pu rentrer à la maison pour une petite semaine. « Comme elle commençait à suffoquer, elle est retournée à l’hôpital où on lui a inséré un tube pour enlever l’eau dans ses poumons. Elle est restée avec ce tube durant environ un mois », explique son mari.

Le terrible verdict tombe

Ensuite, en novembre 2019, Suchitra apprend la terrible nouvelle. Un scan a révélé qu’elle a une tumeur située près de son cœur. Le traitement débute, mais après concertation, les médecins de l’hôpital du Nord et ceux de Poudre-d’Or prennent la décision d’envoyer Suchitra en Inde. Le 16 décembre, accompagnée de son mari, elle prend l’avion pour la Grande Péninsule. Elle passe plus d’un mois à l’hôpital de Nouvelle-Delhi, mais son état de santé ne s’est pas stabilisé. Pire encore, elle a passé deux jours en ICU. Les médecins lui ont prescrit des médicaments qui ne sont pas disponibles à Maurice, car le type de cancer de Suchitra est assez rare. « Ils m’ont dit que ma femme ne pouvait être traitée qu’en Inde », explique Joël. Selon ce dernier, Suchitra était incapable de s’allonger sur son lit durant son séjour à l’hôpital. « Quand elle s’allongeait, elle suffoquait. Elle s’asseyait donc sur une chaise et appuyait sa tête sur le bord du lit. »

Après la première session, je devais acheter avec des médicaments sur place au coût de Rs 54 000, mais je n’avais plus d’argent. Heureusement, des proches et des amis m’ont fait parvenir de l’argent»

Il est persuadé que sa femme va guérir

Joël croit que sa femme peut être guérie si elle retourne en Inde. « L’un des deux grands spécialistes qui s’occupent d’elle est arrivé à la conclusion que si la maladie n’était pas d’abord traitée adéquatement, on ne pourrait pas l’opérer. Elle doit, en effet, être opérée », déclare-t-il.

Une première session de chimiothérapie a démarré en Inde le 28 décembre dernier. Elle devra durer sur une période de six mois, avec une session chaque trois semaines. « Après la première session, je devais acheter avec des médicaments sur place au coût de Rs 54 000, mais je n’avais plus d’argent. Heureusement, des proches et des amis m’ont fait parvenir de l’argent », avance Joël.

Suchitra et son mari sont rentrés au pays le 15 janvier 2020. Depuis, elle poursuit avec les sessions de chimiothérapie en suivant les instructions des médecins indiens. Toutefois, l’hôpital indien lui a envoyé une deuxième lettre pour lui rappeler de l’urgence de son cas et le fait qu’elle doit retourner à Nouvelle-Delhi.

Rencontre avec le ministre de la Santé

Soutenu par la rédaction, Joël a rencontré le ministre de la Santé en personne, Kailesh Jagutpal dans son bureau vendredi dernier. Cette rencontre cadre dans ses démarches pour l’obtention d’un document pour valider sa demande pour une collecte publique auprès de la police.


Une tragédie

Pour Joël qui exerce la profession de menuisier, c’est une tragédie. « Suchitra et moi, nous nous connaissons depuis l’enfance. Nous nous sommes perdus de vue pendant un certain temps. Puis, on s’est rencontrés durant une réunion religieuse. C’était il y a trois ans avant notre mariage », raconte Joël. Sa femme travaillait pour une compagnie spécialisée dans les plaquettes de soudure.


Collecte publique : explications du ministère de la Santé

En décembre dernier, Joël a fait une demande auprès du Commissaire de police pour une collecte publique. Au 14 février, sa demande est restée sans réponse.

Contacté par la rédaction, l’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office a expliqué qu’en fait, la police attend un document émanant du ministère de la Santé. Sans ce document, elle ne peut avaliser la demande de collecte publique.

Voici les explications qui émanent du ministère de la Santé sur le fait  que la demande de Joël et Suchitra William n’a pas encore été approuvée : « Le ministère a à cœur de sauver la vie de chaque citoyen. Mme William est traitée actuellement à l’hôpital de Candos. C’est son médecin traitant qui décidera si elle a besoin de retourner à l’étranger pour être soignée. S’il estime que la patiente doit être dirigée vers un hôpital étranger, de l’Inde en l’occurrence, parce que le traitement dont elle a besoin n’est pas disponible à Maurice, il la recommandera pour un entretien avec un board médical. Ce board approuvera ou rejettera la recommandation de soins à l’étranger et subséquemment la demande pour une collecte publique (via un document qui sera ensuite approuvé par le Commissaire de police). Il y a tout un protocole à respecter ».

 

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