Sa bru et son fils sont derrière les barreaux - Anand : «Je me bats pour mes petits-enfants»

Un faux pas d’un membre d’une famille peut gâcher la vie des autres. Anand, 49 ans, en voit de toutes les couleurs actuellement à cause du comportement de son fils. « Mon fils, qui a 23 ans, était un garçon bien. Il a quitté la maison familiale pour aller vivre avec une femme. Un jour, j’ai appris que la police les avait arrêtés. Ils cultivaient du cannabis dans la cour. Je trouve que c’est un acte irréfléchi ! » dit-il.

Depuis, son épouse et lui vivent un calvaire. Anand explique qu’il doit épauler son fils, peu importe la vie qu’il mène. Surtout si ce fils a été quelqu’un de correct auparavant. Sa peine est encore plus grande, car son fils et sa compagne ont deux enfants âgés de deux ans et demi et de quinze jours. « Je me bats pour mes petits-enfants », lance Anand.

Après l’arrestation du couple, la Child Development Unit est intervenue pour prendre en charge l’aînée. L’autre enfant est avec sa mère en cellule.

Le jeudi 26 janvier, le fils d’Anand et sa compagne ont comparu devant un magistrat dans des tribunaux différents. Anand espère fortement voir la compagne de son fils être libérée sous caution. Cependant, il craint que la cour réclame une caution très élevée pour la remise en liberté de son fils.

« Je suis employé dans une firme. J’ai pu me débrouiller pour réunir un peu d’argent pour régler la caution de ma belle-fille. Mais comment vais-je faire pour payer celle de mon fils, si elle est trop élevée ? » indique-t-il.

Soutien financier

Anand et son épouse souhaitent avoir la garde de leurs petits-enfants. Cependant, ils sont conscients qu’il ne leur sera pas facile de prendre soin d’eux à long terme. Ils auraient grand besoin du soutien financier de leur fils. Mais pour cela, il faut encore qu’il soit libéré et qu’il travaille. Pour l’épanouissement des enfants, il faudrait aussi que leur mère soit près d’eux.

Anand a aussi une fille. Elle est en Form I et est bouleversée par ce qui arrive à la famille. « Je ne sais pas comment la protéger de tout cela. Ma femme et moi faisons de notre mieux pour ne pas discuter de ce qui nous arrive devant elle. Quand elle entend ce que nous disons, elle semble très affectée », relate-t-il.

Dans son désespoir, Anand a contacté notre rédaction pour lui trouver un conseil légal. Me Coomara Payendee a bien voulu l’éclairer.

« Dans l’éventualité que le montant de la caution est élevé, le jeune homme peut expliquer sa situation familiale au magistrat, en disant que sa femme et ses deux enfants dépendent de lui. Il peut ainsi réclamer la liberté conditionnelle et demander que le magistrat revoie le montant à la baisse », a expliqué l’avocat.

Si jamais le jeune homme était incapable de payer la caution imposée, Me Payendee a déclaré qu’il y avait encore des possibilités de libération. « Il doit attendre que l’accusation soit présentée. Il peut faire une demande au magistrat pour produire un contrat de terrain au lieu de payer au comptant », a ajouté l’homme de loi.