Âgé de 16 ans, Ryan Seethanah sera admis à la London School of Economics l’année prochaine. Il sera le plus jeune Mauricien à étudier dans cette prestigieuse université.
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« Je pense que tout est possible, si on a la volonté. La somme de travail ne me pose aucun problème, car je ne considère pas les études comme un fardeau. »
La question d’âge ou de savoir s’il est prêt pour cette nouvelle aventure ne se pose même pas pour Ryan Seethanah. Pour lui, ce sera un défi et un honneur d’être le plus jeune étudiant à rejoindre le London School of Economics. « Je pense que tout est possible, si on a la volonté. La somme de travail ne me pose aucun problème, car je ne considère pas les études comme un fardeau. J’ai pris des leçons particulières seulement au collège, cela pour avoir plus de pratique dans certaines matières. Je planifie aussi avec soin ma révision. »
Et Ryan d’ajouter : « Mon père dit toujours “Aim for the sky so as to reach the cloud or else if you aim for only the cloud you will end up remaining on earth”. Cette phrase m’inspire beaucoup à réaliser mon rêve, qui est de devenir économiste ou comptable. Bien que la situation concernant l’emploi pour les jeunes ne soit pas vraiment reluisante, je souhaite travailler à Maurice et passer du temps avec ma famille. Je suis de ceux qui pensent que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs », dit-il.
Pour certains, il s’agit d’un prodige. Réussir avec brio à un si jeune âge n’est pas donné à tout le monde. Son secret ? C’est l’organisation et l’ambition.
Hormis sa passion pour les études, Ryan Seethanah se consacre aux loisirs et au social. Selon lui, il suffit de bien gérer son temps et de travailler avec assiduité. Par exemple, alors que certains désactivent leur compte Facebook durant les examens, il a préféré utiliser cette plate-forme comme un outil pour faire un travail de groupe avec ses amis. Outre ses performances académiques remarquables, il est aussi assistant coach à l’école de foot de Bel-Ombre. Ses passe-temps sont le football et le golf. « J’aime les activités en plein air et j’assiste mon père dans l’initiation des enfants au football. Je voudrais aussi devenir entraîneur. »
En ce qui concerne le social, Ryan aide à préserver l’environnement en organisant des campagnes de nettoyage et de plantation d’arbres à Bel-Ombre, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. « Mettre des activités sportives à la portée des habitants est très important et cela me permet de me déconnecter pendant quelques heures de mon train-train quotidien ».
Pour Ryan Seethanah, il est très important de concilier vie sociale et académique. Il est contre l’idée d’exercer trop de pression sur les élèves. Il prône la restructuration du système éducatif actuel, affirmant que les décideurs doivent profiter du fait qu’on vit à l’ère digitale. « Je n’ai jamais pris de cours particuliers au primaire, bien que le programme soit chargé.
L’éducation ne doit pas être commerciale. Je pense que l’accent doit être mis sur le développement de la personnalité de l’enfant. L’enseignant doit s’impliquer davantage. Avec l’évolution technologique, il est grand temps de passer aux livres digitaux. Et pourquoi pas l’apprentissage chez soi, comme c’est le cas dans plusieurs pays ? » Avec de telles ambitions, tout porte à croire que Ryan Seethanah est prédestiné à un avenir des plus prometteurs.
Le School Certificate à 14 ans
Ryan Seethanah est l’aîné d’une famille de trois enfants. Cet habitant de Bel-Ombre pourrait être qualifié de génie. Il a fréquenté la Bel-Ombre Govt School et la Baie-du-Cap RCA School, où il a obtenu cinq A+. Bien qu’il ait été éligible pour des études secondaires au collège d’état Sookdeo Bissoondoyal, il est admis au Keats College pour des raisons de santé.
En 2014, alors qu’il est en Form III, il se prépare pour les examens du School Certificate et en décembre 2015, il décroche huit unités. En mars 2016, il est directement promu en Lower VI au collège Royal de Curepipe. En juin 2016, il obtient son Higher School Certificate (HSC), avec mention dans les trois sujets principaux.
Toutefois, il compte faire une nouvelle tentative, afin d’obtenir un certificat complet de HSC. Son père travaille à la douane (Mauritius Revenue Authority), alors que sa mère est femme au foyer. Selon Ryan Seethanah, ses parents lui ont été d’un grand soutien lors de son parcours académique.
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