L’ultimatum lancé par la mairie de Port-Louis pour que les derniers marchands ambulants opérant au Ruisseau du Pouce quittent les lieux prend fin jeudi 19 mai 2022. Hormis quatre, les 520 autres ont pris leurs quartiers au Victoria Urban Terminal.
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À lundi, seulement 50 marchands ambulants s’étaient installés dans cette structure flambant neuve. Ce qui avait poussé le lord-maire, Mahfooz Moussa Cadersaib, à lancer un ultimatum mardi à ceux qui se trouvaient toujours entre la rue Brown Séquard et la rue Monneron. Il les avait prévenus qu’ils avaient jusqu’à ce jeudi pour déménager. Ces derniers sont signataires de l’accord relatif à la location ou à l’achat d’étals situés au premier étage du Victoria Urban Terminal.
Mercredi, ils avaient presque tous quitté le Ruisseau du Pouce, à l’exception de Santee Naiko, âgée de 67 ans. « Cela fait 40 ans que je fais ce métier. J’opère dans la rue Monneron depuis trois ans, mais je n’ai pas obtenu d’étal au terminal », dit-elle, tout en contemplant ses carottes, ses choux, son giraumon, ses concombres, ses aubergines et ses haricots.
Demande d’injonction
Raj, âgé de 65 ans, opérait encore dans la rue mercredi. Il prévoyait de s’installer au terminal jeudi. « Cela fait 20 ans que je suis maraîcher. Avant je faisais des petits boulots. Puis je me suis mis à vendre des légumes. C’est mon dernier jour ici aujourd’hui. Demain (jeudi 19 mai 2022 ; NdlR) je vais au terminal pour prendre possession de mon étal », lâche-t-il avant de continuer à vaquer à ses occupations.
De l’autre côté, dans l’aile où se trouvent les marchands ambulants ayant refusé de déménager au terminal, les activités battaient encore leur plein mercredi : dholl puri, alouda, briyani et autres étaient disponibles. L’affaire est devant une cour de justice puisqu’ils ont demandé un ordre d’injonction contre la mairie de Port-Louis.
Le lord-maire dit justement attendre un jugement de la cour pour déterminer la marche à suivre. Mais il n’en démord pas. Il a insisté qu’il n’y aura plus de marchands ambulants dans les rues de la capitale, pas même pour les fêtes de fin d’année. « Bien que ce soit un folklore bien de chez nous, nous adopterons une politique de tolérance zéro », a-t-il dit.
Une fois que tous auront vidé les lieux, la mairie enclenchera les travaux de démolition des structures en métal se trouvant sur le site. Puis elle détruira la dalle qui recouvre le ruisseau suivant un ordre du juge Domah.
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