Rs 600M d’héroïne saisis à La Réunion l’an dernier : le procès des trois Mauriciens démarre en février

Les skippers Joseph Mike Didier Brasse et Royce Almond Capdor, dit Almonzo, de même que le mécanicien Mohamed Kamir Osmanm, tous arrêtés à Sainte-Rose en novembre 2016, passeront en jugement devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Le dénommé Toto est fortement soupçonné par l’Adsu d’être Wensley Bhadhoodeenkhan.

L’heure des comptes a sonné pour les trois Mauriciens interceptés dans la nuit du 10 au 11 novembre 2016 au port de pêche de Sainte-Rose, à l’île de La Réunion, avec Rs 600 millions d’héroïne et de gandia importés de Madagascar en leur possession.

Cet approvisionnement illicite destiné au marché mauricien s’est retrouvé bloqué à l’île sœur à, la suite d’une panne de l’embarcation des trafiquants... Les skippers Joseph Mike Didier Brasse et Royce Almond Capdor, dit Almonzo, de même que le mécanicien Mohamed Kamir Osman qui comptaient rapatrier la drogue à Maurice devront faire face à un procès en février prochain pour trafic de stupéfiants devant la cour correctionnelle de Saint-Denis.

Dans son édition de vendredi, le Journal de l’île de La Réunion (JIR) explique que l’enquête ouverte par les autorités françaises a été bouclée. Elle indique que trois membres d’une famille de l’île sœur seront également jugés pour complicité dans cette affaire. À Port-Louis, l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) n’a pas obtenu à ce jour de demande de collaboration de la part de Saint-Denis. Cela, bien les 42,2 kilos d'héroïne et 6,2 kilos de gandia ont été commandités par un certain Toto, selon Joseph Mike Didier Brasse. Ce skipper n’a pas voulu divulguer l’identité de celui-ci mais les Casernes centrales « confirment » néanmoins que ce trafiquant est nul autre qu’un certain  Antoine Georgy Wensley Bhadhoodeenkhan.

Mais Antoine Georgy Wensley Bhadhoodeenkhan, alias Toto, ne sera pas inquiété outre mesure dans cette affaire. Les faits se sont déroulés à l’île de La Réunion. Les principaux protagonistes de l’affaire sont eux  entre les mains des autorités françaises. En l’absence de ces témoins, Toto, déjà inquiété dans l’assassinat de Denis Fine, va s’en tirer à bon compte. Comme c’est le cas dans l’affaire des 12 749 tablettes d’une valeur Rs 31 millions saisis le vendredi 24 février dernier à Roches-Bois. Dénoncé par Nelson Louis Dovic Nabab, chez qui la drogue a été découverte, Toto n’a cependant pas été « identifié » par celui-ci à l’issue de son arrestation après huit mois de cavale.

Aux dires de Joseph Mike Didier Brasse, Toto a perdu 1,7 million d’euros, soit l’équivalent de Rs 68 millions avec la saisie de la cargaison de drogue. Cet exercice a été conduit par les services des douanes françaises sur la base de renseignements autour des activités d’une famille d’Etang-Salé. Ils tombent sur la drogue dissimulée dans une Seat Ibiza et 140 litres de carburant. L’héroïne est quasiment pure, ce qui aurait permis aux revendeurs de s’en mettre pleins les poches.

Corine Clain, une mère de famille avec qui Joseph Mike Didier Brasse entretient une relation amoureuse depuis six ans sera arrêtée. De même que son fils, Kevin Zettor. Elle attendait le skipper ce soir-là pour qu’il reparte avec son stock sur le « Sweet Love Mama » d’Almonzo Capdor affrété à La Gaulette.
Mohamed Kamir Osman serait venu sur place pour s’assurer que les intérêts de Toto soient  préservés. Joseph Mike Didier Brasse révèle avoir acheté l’héroïne pour la modique somme de 150 000 euros, soit Rs 6 millions, à l’issue d’un voyage par avion à Madagascar. Les autres protagonistes de l’affaire indiquent que le skipper a transporté une autre cargaison en mars 2016.

Au vu des activités similaires du trafiquant Curly Chowrimoothoo, dit Nana, à Madagascar, la presse réunionnaise se demande si Toto et lui-même ne seraient pas la même personne.