Un budget de Rs 2,5 millions a été voté la semaine dernière par le conseil municipal pour refaire le toit du marché de Curepipe. C’est ce qu’a annoncé Devindranath Bhurosah, adjoint au maire. Lors de son intervention à l’antenne de Radio Plus, il a évoqué la saturation de l’espace parking à la gare Jan Palach.
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«Un appel d’offres sera lancé et les travaux démarreront incessamment », annonçait Devindranath Bhurosah à l’antenne d’Xplik ou K lundi. Un bureau de la National Transport Authority (NTA) sera aménagé dans le bâtiment du marché (qui a la forme d’une fusée) pour assurer un contrôle permanent sur cette gare très fréquentée qui fait le lien entre le Nord et le Sud du pays.
Devindranath Bhurosah a profité de son intervention à l’émission Xplik ou K pour préciser que l’hôtel de ville de Curepipe, qui est un bâtiment historique, subira lui aussi des travaux long overdue. « Le consultant pour ces travaux a déjà terminé avec les spécifications de ce dossier, vu que cette réfection concerne un bâtiment du patrimoine national, réalisé en bois et pierre et qui date du siècle dernier », indique l’adjoint au maire.
Selon la mairesse Nathalie Gopee, les travaux de ce bâtiment, qui a accueilli durant de nombreuses années les réceptions, les fêtes et les mariages de la ville, sont estimés à Rs 132 millions. « Une fois le principe des travaux acquis par les autorités concernées, il faudra trouver le financement nécessaire pour retaper ce bâtiment auquel sont très attachés les Curepipiens. Nous envisageons également de solliciter l’Association internationale des maires francophones. La mairie, seule, ne pourra pas réaliser ce projet ambitieux… »
Gare routière trop exiguë
La gare Jan Palach a fait son temps. La ville-Lumière mérite une gare routière bien plus moderne. Une situation qui est liée à l’explosion du nombre de transports en commun, estiment les voyageurs mécontents. Adish, un citadin, ne cachait pas son irritation à l’antenne de Radio Plus. « C’est un réel embarras au quotidien pour les usagers du transport en commun aux heures de pointe. Nous restons souvent coincés dans l’autobus plus d’une dizaine de minutes quand nous arrivons à hauteur du rond-point dit ‘réveil’. La faute à ces nombreux autobus qui se garent n’importe où en raison d’un manque de parking. Il semble qu’aucune provision n’ait été faite pour accommoder les autobus semi-low floor. La longueur de ces véhicules modernes n’est pas adaptée aux dimensions de cette gare d’un autre âge… » martelait-il.
L’adjoint au maire concède qu’aux heures de pointe, les longs autobus et les petits transports interurbains n’arrivent plus à entrer en gare pour déposer ou embraquer leurs passagers : « L’étroitesse des lieux provoque ce blocage. Le chef inspecteur de la santé de la mairie, des officiers de la police et de la NTA ont été invités à trouver une solution à ce problème. » Selon la police, ce problème d’embouteillage est dû à une saturation de parking dans toute la ville et pas seulement à la gare.
Devindranath Bhurosah songe, en outre, à organiser une réunion avec la direction des compagnies d’autobus et les représentants des opérateurs individuels, afin de trouver des solutions pour éviter les bouchons interminables à la gare routière ainsi qu’aux rues Swami Sivananda et Jerningham avoisinantes. « Nous envisageons de demander à tous les opérateurs d’autobus de ne plus garer leurs véhicules sur la gare. Il faut qu’ils libèrent cet espace pour tous les opérateurs qui ont besoin de déposer ou de récupérer des passagers », dit-il.
Libérer les espaces
L’adjoint au maire ajoute que certains opérateurs garent leurs longs véhicules durant plus de deux heures sur cet espace restreint. « Avec le projet Metro Express qui reste encore à finaliser, la mairie est à la recherche d’un lieu de stationnement pour la cinquantaine de longs véhicules qui n’ont plus d’endroit où se garer en attendant d’embarquer les passagers. »
Pour conclure, la mairesse Nathalie Gopee nous confie : « Notre vision du développement de la gare Jan Palach est très ambitieuse. Nous rêvons d’une gare digne de ce nom pour la ville lumière. Cela ne se limite pas à vouloir simplement garer les autobus. Nous voulons aussi aménager des magasins, un food-court et des commerces pour les milliers de passagers qui transitent dans notre ville au quotidien. Tout cela a un coût. Tant que le projet Metro Express ne sera pas finalisé avec les autorités centrales (ministère des Infrastructures publiques), la mairie ne pourra pas entreprendre de travaux inconsidérés. Nous exhortons donc les citadins à faire preuve de plus de patience… »
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