Rs 15 M de drogues synthétiques : les enquêteurs soupçonnent une falsification de document

Les enquêteurs de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) et leurs collègues de la Mauritius Revenue Authority (MRA) soupçonnent une falsification de document dans l’enquête sur l’importation de Rs 15 millions de drogues synthétiques. Le suspect Winsley St Flour a été arrêté dans la journée du mardi 19 mars, peu après son arrivée à l’entrepôt de cargo à l’aéroport de Plaisance. Depuis, il est maintenu en détention policière après avoir été provisoirement inculpé d’importation de drogues.

Lorsqu’il s’est présenté, il a expliqué avoir importé des produits de coloration pour vêtements. Winsley St Flour a fait part de son intention de récupérer le colis, mais il s’est vite replié, probablement parce qu’il aurait aperçu la présence de policiers en civil. Détenant un document attestant l’aval du Dangerous Chemical Board (DCB) pour l’importation de ces produits, Winsley St Flour a hésité sur sa démarche. Toutefois, il avait déjà produit le manuscrit au préposé du département cargo. Depuis, le document a été envoyé pour être analysé par des experts du département graphologique de la police. Les conclusions devraient tomber dans les jours qui viennent. 

Examens menés 

Les douaniers passent au peigne fin tous les documents. Ils soupçonnent Winsley St Flour d’avoir falsifié des résultats d’analyse des échantillons avant de les envoyer au laboratoire afin d’obtenir l’aval. Des examens menés sur les lieux pour rechercher des traces de cathinone et de cannabinoïde se sont avérés positifs. 

Cependant, le rapport du Forensic Science Laboratory est toujours attendu. Ce qui a intrigué les autorités, c’est le fait que Winsley St Flour soit maçon de profession. 

Les policiers présents ont rapidement intercepté l’habitant de Résidence Malherbes, Curepipe. Le fait qu’il se soit montré méfiant en voyant les policiers qui venaient vers lui a confirmé les soupçons des autorités. 

La pureté de la drogue saisie n’a pas laissé insensibles les enquêteurs. Les premières indications privilégient la thèse selon laquelle cette drogue aurait pu être « mélangée » au moins six ou sept fois avant qu’elle ne soit mise en vente sur le marché. Car de telles « poudres », se trouvant dans des sachets, ont rarement été saisies sur le sol mauricien.