Rs 13,8 M de cannabis saisis dans une société logistique : mystère autour de la destination finale de la drogue

• La police sur les traces d’un réseau local

11,5 kilo d’herbe de cannabis, évalués à près de Rs 14 millions, a été découvert dissimulés dans des appareils de sonorisation et une machine à laver, en transit pour Madagascar. La drogue, entreposée dans l’entrepôt d’une société de logistique à la route Macadam, Baie-du-Tombeau, était initialement destinée au marché malgache, selon les documents d’expédition. Toutefois, une anomalie a alerté les enquêteurs : une fiche indiquait une adresse de livraison à Port-Louis, Maurice. Cette incohérence a suscité des soupçons quant à une possible extraction de la drogue sur le territoire mauricien avant son expédition finale au port de Tamatave, à Madagascar. 

Depuis le mardi 30 juillet, la brigade antidrogue (Adsu) de Saint-Pierre, dirigée par l’inspecteur Luckmun, enquête sur ce trafic. Les limiers cherchent à identifier les membres de ce réseau et déterminer si des employés de la société de logistique seraient impliqués.

C’est lors d’une descente dans un entrepôt de logistique à Baie-du-Tombeau, le lundi 29 juillet, que la brigade a mis au jour ce réseau. Munis d’un mandat de perquisition, les policiers, qui disposaient de renseignements selon lesquels un colis entreposé sur place contenait de grandes quantités de stupéfiants, ont minutieusement inspecté un colis en provenance d’Afrique du Sud, destiné à Tamatave. La marchandise comprenait une machine à laver, deux haut-parleurs et un caisson de basse, tous scellés et plastifiés.

Les appareils de sonorisation et la machine à laver ont révélé une ingénieuse cachette : des emballages en aluminium dissimulés dans les compartiments internes contenaient de l’herbe de cannabis. Au total, 22 paquets de cannabis, soit 11,5 kilos, ont été saisis. Cette importante quantité de drogue, si elle avait été vendue sur le marché local, aurait rapporté quelque Rs 13,8 millions aux trafiquants locaux. 

La drogue sécurisée a été envoyée au Forensic Science Laboratory. Des analyses ADN sont en cours sur les emballages pour obtenir des preuves supplémentaires.