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Royaume-Uni : les raisons de la démission ce vendredi de la Première ministre, Theresa May

Affaiblie par le casse-tête impossible du Brexit qu'elle n'a pas su mettre en application, la Première ministre britannique, Theresa May, vient d'officialiser sa démission du 10, Downing Street, en ce vendredi 24 mai.

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«Je vais rapidement quitter mon poste. Un poste dont j'ai eu l'infini honneur d'occuper. Celui de la seconde Première ministre femme, mais certainement pas la dernière. Je le fais sans amertume (...) mais avec l'énorme gratitude d'avoir pu servir le pays que j'aime», a indiqué la Première ministre devant le 10 Downing Street, avec une voix émue, avant de s’éclipser presque les larmes à l’œil.

Theresa May va quitter la tête du parti conservateur le 7 juin prochain, rapporte The Guardian. Le choix de sélection d'un nouveau leader débutera la semaine prochaine chez les tories.

Avant d'occuper ses fonctions de Premier ministre, son successeur devra être désigné à la tête du Parti conservateur, puis être nommé comme le veut la tradition comme chef du gouvernement par la reine Elizabeth II.

L'ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, fait partie des grands favoris pour lui succéder.

Selon l’analyse du Times, la première ministre britannique, dont le parti devrait subir un lourd revers à l'occasion de ces élections européennes, a été contrainte de soumettre sa démission.

La récente démission d'Andrea Leadsom, ministre en charge des relations avec le Parlement, pro-Brexit, a fini d’isoler Theresa May sur l’échiquier politique local. Une démission le mercredi 22 mai qui a entraîné ipso facto le report du vote sur son projet de loi de sortie, programmé début juin, et qui intégrait l’éventualité d’un nouveau référendum.

Theresa May est devenue Première ministre en juillet 2016, peu après que les Britanniques aient donné leur aval dans les urnes à 52% pour le Brexit lors du référendum du 23 juin 2016. Elle avait ainsi remplacé David Cameron à la tête de l’exécutif.

Mais Theresa May, n'est pas arrivée à rassembler derrière elle, avec sa vision de la sortie de l'UE, des politiques britanniques divisés sur la question européenne, et la société britannique elle aussi partagée sur le sujet.

L'accord de divorce avec l’UE qu'elle a discuté longuement avec Bruxelles a été blackboulé trois fois par les députés. L'exécutif a été obligé de reporter au 31 octobre au plus tard le Brexit, alors qu'il était acté pour le 29 mars, et a dû organiser le scrutin européen à la dernière minute.

Les élections européennes, qui se sont tenues jeudi au Royaume-Uni, s'annoncent désastreuses pour les conservateurs de Theresa May, qui seraient positionnés à la cinquième place (7% des suffrages exprimés), 30 points loin derrière le Parti du Brexit de l’europhobe Nigel Farage, selon un sondage YouGov.
 

 

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