Royal Park : l’achat de 12 villas par Alvaro Sobrinho rejeté

Le projet d’Alvaro Sobrinho d’acheter 12 villas à Royal Park, Balaclava, tombe à l’eau. L’Economic Development Board n’a pas accepté une nouvelle extension du délai de production de preuves sur la provenance de l’argent.

L’homme d’affaires Alvaro Sobrinho voulait acheter 12 villas à Royal Park, Balaclava, pour plusieurs centaines de millions de roupies. Si les procédures étaient arrivées à un stade avancé, la demande a finalement été rejetée par les autorités. L’Angolais devra donc se contenter d’une seule villa, achetée le 16 novembre 2016, à Rs 56 millions dans ce morcellement de très haut luxe.

L’an dernier, une demande avait été faite par le promoteur de Royal Park auprès du Board of Investment (BoI) pour qu’Alvaro Sobrinho puisse acheter 12 villas. Pour pouvoir les acquérir, l’Angolais devait satisfaire un certain nombre de conditions. Parmi, la capacité à pouvoir justifier la provenance de l’argent et certifier qu’il n’est pas le fruit d’un acte illégal, tel le blanchiment d’argent.

Or, une première demande pour prolonger le délai de soumission avait été faite. À expiration, une seconde demande de prolongation de trois mois avait été faite. La date butoir pour compléter l’achat était le 18 janvier.

Une fois de plus, les documents et preuves demandés n’ont pas été soumis à temps. Cette fois-ci, l’Economic Development Board (EDB), nouvelle entité gouvernementale qui a absorbé le BoI, a décidé de trancher contre Alvaro Sobrinho. « La vente ne va pas de l’avant car la demande a été rejetée. Toute la transaction tombe à l’eau », confie une source proche du dossier.

Lors de la Private Notice Question adressée au Premier ministre, Pravind Jugnauth, mardi au Parlement, le leader de l’opposition Xavier-Luc Duval a soutenu qu’Alvaro Sobrinho a essayé d’acheter 59 villas pour une valeur totale de Rs 1,6 milliard « sans négocier ». Dans les milieux proches de l’EDB, on soutient qu’il n’a jamais été question de 59 villas. Par contre, l’information livrée par Xavier-Luc Duval par rapport au refus de l’EDB est donc vérifiée.

Depuis l’année dernière, Alvaro Sobrinho fait régulièrement les gros titres dans la presse. C’est d’ailleurs l’utilisation d’une carte Platinum confiée par le Planet Earth Institute, organisation caritative fondée et présidée par Alvaro Sobrinho, à Ameenah Gurib-Fakim, l’année dernière, qui est à l’origine de la démission forcée de cette dernière du poste de présidente de la République.