Route meurtrière: Cinq familles dans la détresse

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19296","attributes":{"class":"media-image wp-image-33186","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"250","alt":"Organne Darisson Clifford Sham."}}]] Organne Darisson Clifford Sham.

</div> Unis dans la mort. Darisson Sham (19 ans) et Axel Cassadin (17 ans), deux amis habitant Plaine-des-Papayes, ont été tués dans un accident de la route à Labourdonnais, Mapou, vendredi, aux petites heures du matin. Leur moto a fini sa course contre un arbre, les tuant sur le coup. Chez leurs proches, c’est le choc… Manuella (46 ans), la mère de Darisson, n’en revient pas. « Mon fils était un garçon populaire. Il était toujours obéissant et il ne sortait jamais sans ma permission. Je n’aurais pas dû l’autoriser à sortir jeudi. Je le regrette. Mon fils était toujours prudent. Il aimait les motos et a économisé pour s’en offrir une l’année dernière. Darisson laisse un vide immense dans le cœur de tous ceux qui l’aimaient », dit-elle. Le jeune homme allait fêter ses 20 ans le 21 juin.

Christine perd son unique enfant

À quelques kilomètres du domicile des Sham, la même tristesse s’est abattue sur la famille d’Axel Cassadin, Chris pour les proches. Christine pleure la disparition de son unique enfant. « Chris était mon rayon de soleil. Il allait fêter ses 18 ans mercredi, mais le destin en a décidé autrement. Je passe par une épreuve difficile. Axel ti konn bann zafer mekanik bien. Li ti kontan mont motosiklet. Mo lavi inn kit mwa linn ale », dit Christine dans un sanglot déchirant. Les funérailles des deux amis ont eu lieu samedi.

Harris, passionné de mécanique

Comme les autres victimes de la route de vendredi, Harris Babet était jeune et avait l’avenir devant lui. L’étudiant de 19 ans était également à motocyclette quand l’accident s’est produit à Holyrood, Vacoas, vers 11 h 35. Décrit par sa mère Sheela comme un passionné de sport mécanique, Harris laisse derrière lui une famille dévastée. « Je lui disais toujours d’être prudent », pleure sa mère. Elle arrive difficilement à croire ce qui s’est passé. « C’est incroyable », lâche-t-elle. Cela faisait un an environ que Harris avait acheté sa moto. « Il était un passionné des deux-roues. Il faisait du vélo, avait participé à des compétitions et remporté des médailles. Après l’acquisition de sa moto, un trail, il avait mis la bicyclette de côté », explique-t-elle. Le jeune homme était l’aîné de la famille. « Son cadet de 14 ans et lui étaient très proches », poursuit Sheela. Harris, qui suivait des cours en informatique à Ébene, avait quitté sa maison vers 8 heures. Il était avec une jeune femme de 19 ans à Holyrood, Vacoas, quand la motocyclette  a dérapé. Les deux jeunes gens ont fait une lourde chute. Selon la police, le pilote a heurté une pierre dans sa chute. Grièvement blessé, Harris a été évacué d’urgence à l’hôpital de Candos. Il a poussé son dernier soupir peu après.

Gabriel fauché sur l’autoroute

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19294","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-33182","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"350","alt":"Gabriel Jolic\u0153ur"}}]]Gabriel Jolicœur, 37 ans, a été percuté par une voiture en début de la soirée. Il traversait l’autoroute à hauteur de la passerelle à Bois-Marchand. Il est mort sur le coup. « Gabriel travaillait à Triolet. Il s’y rendait à vélo. C’est en rentrant à la maison qu’il a été renversé par une voiture. Je suis en vacances et je dois rentrer à Rodrigues lundi. C’est un grand choc pour moi. Il était un bon vivant et travaillait très dur. Ma vie n’a plus de sens », pleure Zané, la compagne de la victime. Gabriel était venu à Maurice avec l’espoir d’un avenir meilleur, mais c’est la mort qui l’attendait. « Il était là depuis mars, je l’ai rejoint en mai. Nous nous aimions », ajoute la jeune femme. Le chauffeur de la voiture qui a percuté Gabriel a été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif. Il a expliqué aux policiers qu’il avait emprunté la voie rapide et que la victime a soudainement traversé la route. Le jeune conducteur de 24 ans a été inculpé provisoirement d’homicide involontaire.

Les Domhun gardaient espoir

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19295","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-33185","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"350","alt":"Vidyamit Domhun"}}]]Vidyamit Domhun, 56 ans, est le plus âgé des victimes de ce vendredi mortel. Depuis le 12 juin, cet habitant de Morcellement St-André était aux soins intensifs de l’hôpital SSRN, Pamplemousses. Il était à vélo sur la route Royale quand il a été percuté par une moto. Il avait été grièvement blessé. Ses proches croyaient qu’il allait s’en remettre, mais vendredi, au terme de cinq jours d’hospitalisation, ce concierge d’une école primaire a poussé son dernier souffle. Pour Gangeea, sa mère c’est une terrible perte. « Il était prudent en route. C’est triste, car il laisse une épouse et deux enfants. Ma belle-fille est sous le choc. Elle n’arrive plus à parler », dit la vieille dame. Les funérailles de Vidyamit Domhun ont eu lieu samedi.