Route Bois Chéri/Moka - Château Valory: sauvez ce pan de notre patrimoine !

Ce monument, oublié est devenue une source de préoccupation pour les amoureux de notre patrimoine. Le Château Valory, bâti dans les années 1800, appartenait à un prince iranien. En l’absence de traité diplomatique avec l’Iran, les autorités peinent à trouver les moyens d’assurer son entretien. Alerté, le National Heritage Fund souhaite classer le monument au patrimoine national. L e conseil de district de Moka et le National Heritage Fund conjuguent leurs efforts en vue de retrouver le propriétaire du Château Valory sis à la route Bois Chéri à Moka. Tout laisse croire que ce monument construit dans les années 1800 appartient au gouvernement iranien dont l’ambassade de la République islamique est basée à Antananarivo, à Madagascar. Le gouvernement iranien prévoyait, dans le passé, d’ouvrir une ambassade dans l’ile. Mais les années ont passé et le projet n’a jamais eu de suite. Pendant ce temps, le Château Valory est devenu une source de préoccupation majeure pour les habitants qui habitent à côté. Et pour cause, la propriété s’étale sur huit arpents, et elle est désormais couverte d’arbres de grande taille. « Certains voisins, inconscients et peu soucieux du respect de l’environnement ne se gênent pas pour jeter toutes sortes de détritus dans la cour de ce château unique, confie le conseiller Colin Seenauth. Avec le temps, le Château Valory est devenu un véritable dépotoir. Aujourd’hui, ce sont les voisins qui se plaignent de son existence, les rats et autres bestioles nuisibles ont envahi les lieux. Les rats pullulent et les déchets dégagent une forte odeur. Ce qui est d’autant plus insupportable en raison de la grosse chaleur qui frappe le pays. L’air y est irrespirable », ajoute le conseiller.»

Autorisation exigée

Ce dernier affirme avoir formulé plusieurs requêtes auprès du conseil de district de Moka, pu prendre des actions. Mais en l’absence de propriétaire en ce lieu, la collectivité locale n’est pas autorisée à accéder à l’intérieur ne serait-ce que pour en assurer le nettoyage… »Cette information a été confirmée par Renganaden Sooben. Le président du conseil de district de Moka a exprimé le souhait de convertir ce château en un complexe sportif. « Il y a cinq ans de cela, le conseil de district de Moka avait nettoyé les lieux. En avril dernier, nous avons adressé une lettre au ministère des Affaires étrangères, pour décider de la marche à suivre. Hélas, notre correspondance est restée sans réponse. « Nou bisin ena permis pour entrer dans chateau», a confié le président, impuissant. L’information aussitôt diffusée, le National Heritage Fund a effectué une visite à Moka. En absence de traité diplomatique avec la République islamique d’Iran, indique Yannick Cornet, les autorités locales ne peuvent agir. « Nous les membres du National Heritage Fund nous sommes rendus sur place. La cour est bel et bien clôturée. Il y avait un vigile à la porte. Le bâtiment n’est pas tout à fait en état de délabrement. C’est le ministère de l’Environnement qui est plus concerné par ce cas. Il s’agit effectivement d’un grand problème environnemental. De notre côté, nous consulterons toute la documentation sauvegardée jusqu’ici par les Iraniens pour vérifier l’historique de ce bâtiment. Nous ambitionnons de classer ce monument au statut de patrimoine national. Mais pour le moment, nous n’avons pas l’autorisation», concède le président du National Heritage Fund dans une déclaration au Défi Quotidien.