Le délogement de certains habitants à Résidence Barkly à Beau-Bassin et à La Butte, à Port-Louis, dans le cadre du projet Metro Express ne finit pas de susciter colère, indignation et contestation.
Intervenant au téléphone dans Le Grand Journal de Radio Plus animé par Jane Lutchmaya le mardi 5 septembre, Roukaya Kasenally, de Mauritius Society Renewal, a insisté sur l’importance de savoir gérer l’information et les événements surtout quand on est au sein d’un gouvernement. « Tout projet d’envergure nationale doit être accompagné d’un dialogue ou d’un débat consultatif, comme c’est le cas dans toutes les démocraties parmi lesquelles Maurice se targue d’être le numéro un en Afrique », a-t-elle déclaré.
Roukaya Kasenally soutient que le dialogue entre le citoyen et les gouvernants est essentiel. L’absence de communication, a-t-elle précisé, devient problématique, car ceux qui sont dans la politique ou dans un gouvernement ont été élus par le peuple. Ce qui signifie que les élus ont un devoir de consultation. « C’est dommage qu’il n’y ait pas de débat autour des motivations du projet, de ses ramifications et de son impact. »
Réfutant les propos de Roukaya Kasenally, le député Zouberr Joomaye a martelé que le gouvernement a communiqué sur le projet. « Dans de nombreux cas à La Butte et à Résidence Barkly, des gens sont partis tranquillement après avoir touché leur compensation à la suite de l’acquisition obligatoire. »
Défendant bec et ongles le projet, le député de la majorité a affirmé que le gouvernement entend bien aller de l’avant avec le Metro Express. Pour lui, le gouvernement a communiqué adéquatement afin que les résidents dont les maisons se trouvent sur le tracé du Metro Express puissent quitter les lieux. « Certains habitants n’ont pas tenu compte de l’ordre d’évacuation qui leur avait été servi. Pourtant, ils avaient été avertis de cette évidence depuis avril 2014, du temps où l’ancien gouvernement avait proposé le projet métro léger », a souligné le député qui avait en face de lui Me Kaviraj Bokhoree, représentant des habitants des deux quartiers.
Ce dernier le prend à contre-pied. Me Bokhoree considère que si le gouvernement avait su communiquer convenablement, le problème aurait pu être évité. Il a souligné que le gouvernement a failli dans sa manière de communiquer avec les habitants. Surtout quand ces derniers ont vu arriver des bulldozers et des policiers armés, le vendredi 1er septembre, dans le but de démolir des maisons.
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