Faits Divers

Rosina Sumodhee, épouse d’Imran Sumodhee: «L’enquête policière doit être rouverte»

Les quatre condamnés de l’Amicale seront libérés le 17 mars 2019. Une décision qui fait la joie des membres des quatre familles respectives. Rosina Sumodhee, épouse de Sheik Imran Sumodhee, l’un des détenus dans cette affaire, souhaite qu’une enquête policière soit rouverte. Cette mère de famille de 45 ans se dit « soulagée» que son époux Khaleel Oudeen et son beau-frère Imran retrouveront la liberté en 2019. Elle remercie tous ceux qui l’ont aidée durant ces 16 ans. Elle dit souhaiter que les vrais coupables de cet incendie meurtrier soient mis derrière les barreaux. « Je suis déçue de la décision de la commission de pourvoi en grâce, car j’attendais la libération de mon époux et de mon beau-frère jeudi. Quelque part, je suis satisfaite, car je sais qu’ils seront libérés dans quatre ans ». La libération des quatre prévenus : les frères Imran et Khaleeloudeen Sumodhee,Abdool Nasseb Keeramuth et Muhammad Shafiq Nawoor, fait suite à la proposition de la commission de pourvoi en grâce. Requête à laquelle la Présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, a agréé. Ces détenus avaient écopé d’une peine d’emprisonnement à vie, le 20 novembre 2000. Ils ont été trouvés coupables de l’incendie meurtrier de l’Amicale, le dimanche 23 mai 1999. Depuis leur arrestation, les prévenus ne cessent de clamer leur innocence. « La police doit redémarrer une enquête pour retrouver les vrais coupables. Cette enquête d’envergure requiert non seulement l’appui des limiers, mais aussi des membres de la famille des victimes », insiste Rosina Sumodhee.  

Relâcher les prévenus

  Jacqueline Julie, mère de Janette Ramboro, ne perd pas espoir que la police mette la main sur les auteurs de l’incendie de l’Amicale. « Ces quatre prévenus ne sont pas coupables dans cette affaire certes. Les véritables coupables courent toujours dans la nature ou sont peut-être six pieds sous terre. Si ces détenus ne sont pas coupables, il faut les libérer», dit-elle. « Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à ma sœur aînée. Nous étions inséparables, explique Laura Prudence. Le jour de l’incendie, elle portait la robe que je venais de coudre. Sa grossesse était arrivée à terme. Elle allait accoucher le lendemain 24 mai 1999. Le destin en a décidé autrement ».Notre interlocutrice d’ajouter, tout comme sa mère : «Il faut relâcher les quatre détenus incarcérés dans cette affaire ».

Collaborer avec la police

« Je pense qu’il est temps de les relâcher, car 16 ans d’incarcération, cela fait beaucoup. Comme ma mère, je suis confiante que ces quatre prévenus ne sont pas coupables dans cette affaire. D’ailleurs, qu’ils le soient ou pas, autant d’années d’incarcération ne ramèneront pas ma sœur et les six autres personnes qui ont trouvé la mort ce jour-là. Le mieux serait la réouverture de l’enquête et un exercice d’appel à témoins, pour mettre la main sur les vrais coupables. En tout cas, nous sommes disposés à collaborer avec la police si le besoin se fait sentir », dit-elle.

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Sir Victor Glover: « Aucune preuve de leur innocence »

«Il n’y a aucune preuve de leur innocence. À ce jour, la Cour les a jugés coupables et ils sont toujours coupables ». C’est l’explication donnée sur Radio Plus par Sir Victor Glover, président de la Commission de pourvoi en grâce, concernant la décision de libérer les quatre condamnés dans l’affaire Amicale dans quatre ans. L’ancien Chef juge ajoute : «Ils avaient écopé d’une sentence à vie, mais la tendance est de convertir en peine de prison. Dans ce cas, il s’agit de 18 ans ».

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