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Roshi Bhadain : «Tout ce que j’ai réussi, c’est quand SAJ était PM»

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Roshi Bhadain était l’invité de Gilbert Bablee et Jean-Luc Émile sur le plateau du Grand Journal de Radio Plus. Il s’est expliqué sur les raisons de son départ du gouvernement, son rôle dans l’affaire BAI et les objectifs de son nouveau parti politique.

Roshi Bhadain s’est de nouveau expliqué sur son choix de ne pas être présent à la cérémonie de prestation de serment du gouvernement de Pravind Jugnauth.

« Quand un Premier ministre démissionne, tous les postes de ministres deviennent vacants immédiatement», a expliqué l’ancien ministre des Services financiers. La prestation de serment des ministres ne serait « pas correcte démocratiquement », selon lui.

Roshi Bhadain a néanmoins bien pris la peine de souligner que sous sir Anerood Jugnauth, il travaillait en toute liberté. « Tout ce que j’ai réussi, c’est quand sir Anerood était Premier ministre », a-t-il expliqué avant d’ajouter : « S’il n’y avait pas eu sir Anerood, la loi sur les unexplained wealth ne serait jamais passée. Tous ces grands requins n’en voulaient pas. »

« C’était une erreur »

L’affaire BAI, c’est l’affaire Lutchmeenaraidoo. C’est l’explication de Roshi Bhadain sur cette question. Il a d’abord rappelé que l’affaire a démarré avec le retrait de la banking license de la Bramer Bank. « Tout le pays sait que les banques sont sous la responsabilité du ministre des Finances et de la Banque centrale. Monsieur Lutchmeenaraidoo et Monsieur Basant Roi étaient tous deux dans la commission économique du MMM qui a travaillé dessus (NdlR : l’affaire BAI) durant des années. »

La révocation du permis de la Bramer a fait passer la capitalisation boursière de la défunte banque de Rs 5 milliards à zéro du jour au lendemain. Cela aurait été une erreur selon Roshi Bhadain, qui maintient toutefois qu’il y avait « une fraude » au cœur de l’affaire BAI.

Le leader du Reform Party a également déclaré qu’il n’y a jamais eu de rencontre entre lui et Dawood Rawat. « Je n’ai jamais rencontré Rawat, il n’était pas à Maurice à l’époque », assure-t-il. La vente du groupe BAI pour une roupie symbolique aurait été l’initiative de « trois employés de la BAI » qui se présentaient comme experts en management qui allaient redresser la situation.

En ce qui concerne son nouveau parti et son positionnement au sein de l’opposition, Roshi Bhadain a assuré que son rapprochement avec le Parti mauricien social-démocrate ne relève pas d’une alliance. « C’est totalement faux, nous créons une alternance. »

Il a expliqué vouloir faire passer une nouvelle Declaration of Assets Act ou une loi sur le financement des partis pour que ceux-ci dévoilent volontairement leurs comptes, vouloir réduire le Conseil des ministres à un maximum de 18 et ne pas considérer l’appartenance ethnique au moment de choisir les candidats aux élections.

Vishnu Lutchmeenaraidoo : « Sa ki rode pou gagne »

Il n’a pas souhaité faire grand cas des accusations lancées par l’ex-ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance Roshi Bhadain à son encontre sur le dossier BAI. Vishnu Lutchmeenaraidoo a tout de même lancé un avertissement : « Sa ki rode pou gagne. À bon entendeur salut. »

 

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