Avec la promotion et le développement de nouveaux créneaux dans les services financiers, le secteur devrait contribuer davantage à l’économie du pays. Pour le ministre de tutelle, 2017 comporte néanmoins des défis.
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«Le secteur des services financiers a progressé ces deux dernières années, atteignant une contribution de 12 % au produit intérieur brut. Avec toutes les nouvelles activités que nous avons introduites, il n’y a qu’une seule voie », a affirmé Roshi Bhadain, ministre des Services financiers, en marge d’un atelier de travail de trois jours sur l’évaluation des risques du blanchiment d’argent, le mercredi 18 janvier, à l’hôtel Le Méridien, Pointe-aux-Piments. « Sa contribution augmentera dans les années à venir. Si nous parvenons à 15 % au cours des trois ou cinq prochaines années, ce serait fantastique pour le pays. »
Avec une part de 12 %, les services financiers représentent le premier pilier de notre économie. En 2017, selon Statistics Mauritius, le secteur enregistrera une croissance de 5,5%. La ratification de nouveaux traités et l’offre élargie de produits et de services aideront à transformer Maurice en un centre international, attirant de grandes enseignes de la finance mondiale vers la juridiction mauricienne.
« Nous avons résolu tous les problèmes relatifs aux traités de non double imposition fiscale. (Après) l’Afrique du Sud, il y a l’Inde également, où nous avons œuvré pour nous assurer que les relations entre les deux pays se consolident davantage. Nous avons apporté des solutions qui font que nous sommes plus compétitifs que d’autres pays concurrents comme Singapour », a fait ressortir le ministre. « Nous avons introduit une nouvelle vision dans le secteur. Il y a de nouveaux créneaux – les banques d’investissement, l’assurance captive, la possibilité d’avoir son quartier général régional, la gestion des fonds et d’actifs. Des compagnies s’implantent à Maurice. De nouveaux emplois seront créés et il y en aura davantage pour les jeunes. »
Restrictions
Si la promotion de nouveaux créneaux porte ses fruits, le contexte mondial, dont l’impact du Brexit, et les nouvelles normes que comptent introduire des instances internationales jalonneront l’année 2017. « Nous devons trouver des solutions pour que l’Organisation pour la coopération et le développement économiques et tous les autres organismes internationaux voient que nous faisons des efforts. D’autre part, nous devons sauvegarder notre secteur, car Maurice est une petite économie. On ne peut nous imposer des restrictions qui impacteront notre économie de manière drastique. »
« Le remaniement est la prérogative de SAJ »
Interrogé sur l’éventualité qu’il soit appelé à occuper un strapontin ministériel autre que celui des services financiers dans le cadre d’un remaniement, Roshi Bhadain a affirmé que la décision finale revient au Premier ministre. Citant l’exemple d’une équipe de football, il a indiqué que tout joueur peut être sollicité pour occuper un autre rôle.
« C’est la prérogative du Premier ministre de former son conseil des ministres. Quand il le fait, sir Anerood Jugnauth indiquera quelle est sa vision pour faire progresser le pays et quelles personnes il postera à chaque ministère. Si le Premier ministre estime demain que j’ai autre chose à faire, je le ferai. »
Se référant toujours au joueur de football sur le terrain, Roshi Bhadain indique qu’il peut aussi être appelé à jouer à différents postes. « Kan ou lekip inn met de gol, dir ou al fer arier santral, sa ousi kapav fer », a-t-il indiqué.
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