Roshi Bhadain défend Akilesh Deerpalsingh et réclame la révocation de Sudhir Sesungkur

« Je demande à Pravind Jugnauth d’assumer ses responsabilités comme Premier ministre. S’il ne révoque pas Sudhir Sesungkur, ‘mo pou revel saki nou ti diskite avan Sesungkur vinn get mwa dan mo buro’. » C’est l’appel lancé au Premier ministre par le leader du Reform Party et ex-ministre de la Bonne gouvernance, lors d’une conférence de presse, ce vendredi 3 mars.

Roshi Bhadain a pris la défense de son ex-conseiller Akilesh Deerpalsingh, qui siégeait au conseil d’administration de la Financial Services Commission (FSC). Ce dernier a été montré du doigt, le jeudi 2 mars, par Sudhir Sesungkur, qui commentait sur Radio Plus l’affaire Sobrinho. La polémique porte sur la décision prise par la FSC d’octroyer un permis, en novembre dernier, à l’homme d’affaires angolais Alvaro de Oliveira Madaleno Sobrinho pour opérer un fonds d’investissement à Maurice alors qu’il avait fait l’objet d’une enquête pour blanchiment d’argent au Portugal avant d’être blanchi.

« La FSC ne peut commettre de telles erreurs. Il y a eu beaucoup d’ingérence. Vous n’êtes pas sans savoir qu’Akilesh Deerpalsingh, qui était conseiller du ministre (Roshi Bhadain ; NdlR) était presque tout le temps à la FSC. Je pense que tout le monde sera d’accord avec moi pour dire que la FSC ne peut commettre de telles erreurs. Nous ne pouvons entamer l’image du pays par des travaux qui sont faits à la légère », avait déclaré Sudhir Sesungkur.

Lui donnant la réplique ce vendredi matin face à la presse, Roshi Bhadain affirme que ni lui, ni Akilesh Deerpalsingh ne pouvaient s’ingérer dans les prises de décision du régulateur (la FSC ; NdlR). « Aucun ministre ou même le Premier ministre ne peut donner d’instructions à la FSC », a martelé le leader du Reform Party. « Est-ce qu’un ministre a le droit d’octroyer une licence ? La FSC n’a-t-elle pas son propre Licensing Committee ? Qu’est-ce que j’en ai à faire avec les licences octroyées par la FSC ? » s’est demandé Roshi Bhadain.