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Rosemay Louise : «Le 25 décembre ne se résume pas aux échanges de cadeaux»

Pour Rosemay Louise, il faut retourner à l’essentiel.

« Les fêtes de Noël ne sont plus comme autrefois. Auparavant, c’était davantage des célébrations familiales et la messe de minuit était une coutume bien ancrée dans la famille », dit Rosemay Louise. « Nous passons aujourd’hui à côté de l’essentiel et accordons beaucoup d’importance aux choses matérielles », regrette la responsable du groupe 3ème âge Amitié Icery de Curepipe.

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Si au sein de sa famille, la coutume de participer à la messe du réveillon conserve son importance, elle observe que cette tradition semble s’effacer progressivement. « J’ai grandi dans cette habitude d’aller à la messe. Je l’ai transmise à mes enfants et petits-enfants et nous perpétuons la tradition », confie-t-elle.

Ainsi, pour elle, il n’y a pas de célébration de Noël sans messe ni sans vivre le temps de l’Avent. « Notre maman nous a enseigné que Noël, c’est avant tout la naissance de Jésus, le sauveur de l’humanité. Dès la première semaine du temps de l’Avent, la maison est préparée avec la couronne sur laquelle nous plaçons une bougie de couleur différente chaque semaine, autour de laquelle la famille se réunit pour méditer sur l’évangile de chaque dimanche de l’Avent », explique-t-elle.

Rosemay Louise est catégorique : toute chose demande une préparation. « Comme on a des préparatifs pour célébrer son anniversaire, il faut aussi se préparer pour célébrer la commémoration de la naissance de Jésus », souligne-t-elle. De ce fait, elle trouve dommage que ce temps de l’Avent soit négligé. 

De plus, selon la responsable du groupe 3ème âge Amitié Icery, installer un sapin naturel dans la maison revêt également une grande importance. « Avec le parfum que dégage le sapin naturel, cela donne une autre dimension à la fête et à toutes les décorations. Et la crèche avec les figurines symbolisant la naissance de Jésus doit impérativement être placée sous le sapin », insiste-t-elle.

Rosemay Louise fait remarquer qu’elle n’est pas issue d’une famille aisée, mais que leur richesse reposait sur les liens familiaux solides vécus durant son enfance. Ainsi, pour les fêtes de Noël, la famille se réunissait autour d’un plat de « macaroni au saumon » accompagné d’une salade. Ce repas était également partagé avec les voisins, indépendamment de leur culture.

Maurice s’est développé trop rapidement, entraînant la perte de certaines valeurs qui n’ont pas été transmises de génération en génération, souligne Rosemay Louise. Elle observe également que la magie de Noël et la visite du Père Noël semblent avoir disparu avec les enfants accompagnant les parents pour l’achat de leurs cadeaux.

Au train où vont les choses, Rosemay Louise se demande à quoi ressembleront les fêtes de Noël à l’avenir et si les traditions perdureront. Elle craint que l’aspect religieux de cette fête chrétienne ne s’effrite davantage. La responsable du groupe 3ème âge Amitié Icery espère donc que dès maintenant, l’accent sera mis sur le symbolisme de la fête de Noël et que ces valeurs seront transmises aux plus jeunes pour perpétuer la tradition. 

« Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire de grandes célébrations, mais nous devons retourner à l’essentiel et célébrer Noël avec modération, sinon dans 20 ou 30 ans, le 25 décembre ne sera plus que des échanges de cadeaux », conclut-elle.

 

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