Fraude délibérée… An investigation is warranted here… : C’est ce qu’avait déclaré Arvin Boolell, ministre de l’Agro-industrie, au Parlement le 13 mai dernier, revenant sur des pertes annuelles dépassant les Rs 70 millions, des dettes accumulées à hauteur de Rs 1,2 milliard, et une situation financière chaotique de la propriété sucrière Rose-Belle, entre 2014 et 2024. Les dépenses ont, elles, flambé, passant de Rs 44 millions à Rs 180 millions.
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Arvin Boolell avait mis le doigt sur la plaie, notamment en évoquant des transactions foncières au cours desquelles des lopins de terre appartenant à la Rose-Belle Sugar Estate (RBSE) auraient été bradés. Il a cité, entre autres, la vente de six gros lots de terrain, avec comme exemple une toise vendue en 2023 à Rs 13 000, soit nettement en dessous de la valeur réelle sur le marché à l’époque, estimée entre Rs 25 000 et Rs 30 000.
Au cours de ces dix dernières années, environ 4 900 arpents de terre ont été vendus par cette propriété sucrière du Sud.
La Financial Crime Commission (FCC), qui s’est saisie de ce dossier, a mené une descente au bureau du ministère de l’Agro-industrie et au siège de Rose-Belle Sugar Estate ce jeudi 12 juin, où les enquêteurs ont déjà procédé à la saisie de documents relatifs à ces transactions.
L’enquête devra, dans un premier temps, déterminer s’il y a eu des sous-évaluations des terrains qui ont été vendus. Ces mêmes terrains, une fois les transactions conclues, ont été morcelés, convertis en terrains résidentiels, puis revendus. L’enquête de la FCC devra aussi évaluer si, lors de ces transactions foncières, des opérations douteuses ont eu lieu, avec des cas suspectés de « Related Party Transactions ».
À l’Assemblée, le ministre Arvin Boolell avait été catégorique : « Directors and other parties have acquired various assets, directly and indirectly through land reservations. This is against good governance. »
Les liens de Gibraltar - R.B.S.E décryptés
Le lien entre le groupe Gibraltar et l’ancien management de Rose-Belle Sugar Estate est également passé au crible par la FCC, notamment en ce qui concerne des transactions financières à des prix jugés dérisoires, incluant la vente de terrains et de bâtiments à cette entité.
Le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell, avait dépeint un tableau sombre de la gestion de Rose-Belle Sugar Estate, notamment en dénonçant des abus financiers, comme l’acquisition d’engrais pour une superficie de 3 000 arpents, alors que seulement 1 200 arpents étaient effectivement cultivés, entre autres.
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