Live News

Rose-Belle - Le cauchemar de Sandrine : son époux menace de la «décapiter»

Photo d'illustration.

Mariée depuis bientôt huit ans, Sandrine, 26 ans, ne dort plus depuis quelque temps. Victime d’un mari violent, elle allègue qu’il l’aurait menacée de la massacrer, voire de lui couper la tête.

Publicité

Cette jeune mère de famille, habitant Rose-Belle, allègue être victime de violences domestiques de la part de son époux, Josian (prénom modifié), âgé de 33 ans. Depuis peu, elle ne dort plus : « Li dormi avec tournavis ek enn lame razwar dans so poss. » Dimanche, lors d’une dispute, il sort un couteau pour l’aiguiser en la menaçant de la décapiter. Le lendemain, craignant pour sa sécurité, elle s’enfuit avec ses deux enfants âgés de six et cinq ans. Son mari est ensuite arrêté pour violence conjugale.

« Nous nous sommes mariés il y a pesque huit ans et, au début, on s’entendait bien, dit Sandrine. Nous avons eu une fille et un garçon avant que les choses ne dégénèrent. Linn bien casiette so defo », dit-elle. Si, au début, Josian élève seulement la voix, il finit par lever la main sur la mère de ses enfants. « À chaque fois, il doit avoir le dernier mot, il est jaloux et possessif, poursuit Sandrine. Je travaille dans un magasin et il ne supporte pas que je parle aux gens et surtout à des étrangers. Dans sa tête, je suis en train de le tromper alors que ce n’est pas le cas. » 

Sandrine fait partie de ces femmes qui espèrent que leur époux changera au fil du temps. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle ne pense pas à le quitter. « Mo ti ena lespwar ki li pou sanze, me linn vinn pire », renchérit-elle. Les disputes sont de plus en plus fréquentes au sein du couple: « Kan mo rode rezonn li, li batt mwa. Li pa geter si ena zenfant ou pas. » 

L’année dernière, au cours d’une énième dispute, Sandrine quitte la maison. « Il m’a mise à la porte mais, sur les conseils de mon père, je suis revenue pour mes enfants », raconte Sandrine. Ce n’est, hélas, pas sans conséquences. « Lorsque je suis rentrée à la maison ce soir-là, il m’a brûlée avec un fer à repasser. J’ai dû m’enfuir. » 

Lits séparés

Le lendemain, elle fait une demande pour un ordre de protection. N’en pouvant plus de cette situation, Sandrine fait comprendre à son mari qu’elle préfère faire lit à part dans la même chambre. Il y a deux semaines, elle constate une étrange habitude chez Josian. «Avant d’aller au lit, il prend un tournevis et une lame de rasoir qu’il garde dans sa poche ». De peur, Sandrine n’arrive plus à fermer les yeux… 

« Souven il me dit ‘to pas pou saper are mwa’ et je craignais qu’il ne mette ses menaces à exécution dans mon sommeil », dit-elle. Le dimanche 15 juillet vers 22h00 et, alors que les enfants sont couchés, Sandrine lui fait part de son intention de quitter le toit conjugal pour retourner chez ses parents. «Il m’a injuriée et il m’a dit ‘si to quitte mwa to aller, to pas pu sorti la vivan’ ». 

Josian se dirige vers la cuisine, s’empare d’un couteau et commence à l’aiguiser. Sandrine le suit et lui demande ce qu’il compte en faire.  « To pena pou conner twa, nek attane taler to pou conner », lui répond son mari. Le couteau aiguisé, il s’approche de sa femme. « Il m’a demandé si j’allais le quitter ou pas et, par crainte, je lui ai dit que je reste. Je n’avais pas le choix. »

Sandrine passe encore une nuit blanche. En partant travailler le lendemain, Josian la menace : « Si to kit lakaz to aller ou si to met enn lipied dehor, mo massacrer twa ! Mo coup toi ek sa couto la ek mo tire to latet ». Ces mots ne cessent de résonner dans la tête de la jeune femme. Elle attend qu’il parte pour se rendre à la police. Une fois sa déposition complétée, elle se réfugie chez ses parents avec ses enfants. 

Complètement faux

Josian est arrêté mercredi dernier. Il doit fournir une amende de Rs 2 100 pour violence conjugale. Joint au téléphone, il donne une toute autre version. « J’ai su que mon épouse me trompait. Je lui ai parlé et elle a avoué. Je lui ai dit de changer d’attitude, en vain ! Sa famille est au courant de notre situation. À aucun moment je me suis mis au lit avec des armes. Je ne l’ai jamais menacée au couteau pour lui faire du mal. C’est complètement faux.  Elle a menti à la police. »  

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !