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Roland Dubois: «Il faut promouvoir la formation technique»

Roland Dubois Roland Dubois relève que la moitié des chômeurs ne possèdent ni le SC ni un brevet professionnel.

De nombreux jeunes n’arrivent pas à trouver un emploi après leurs études, car il y a une inadéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail. Quelles en sont les causes ?

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Le professeur Roland Dubois, Training Consultant au ministère du Travail, des Relations industrielles et de l’Emploi, parle d’une inadéquation entre les diplômes et les emplois disponibles. « Parmi les diplômés inscrits auprès du Youth Employment Programme (YEP), 300 (18 %) ont un BSc en Management/Business Administration et plus d’une centaine ont une licence universitaire en langue », dit-il. Il fait aussi remarquer qu’environ 50 % des chômeurs ne possèdent ni un School Certificate (SC) ni un brevet professionnel.

Pour le Training Consultant, plusieurs questions se posent. Il se demande « si le système éducatif ne produit pas trop de diplômés universitaires, surtout dans la même filière, et si on n’a pas négligé la formation professionnelle ». Il attire l’attention sur le fait qu’à Singapour, seulement 25 % des jeunes ayant complété leurs études secondaires sont orientés vers des études universitaires. Les autres sont canalisés vers l’éducation technique et la formation professionnelle. Il souhaite que Maurice emprunte cette voie dans le sillage du projet de Nine-Year Schooling.

Problème de discipline

Pour Roland Dubois, outre un manque d’expérience, certains jeunes n’arrivent pas à se faire embaucher car ils ont un problème de communication, de discipline et de culture de travail en équipe. Il pense que « les institutions d’études supérieures doivent venir de l’avant avec une formation intégrée pour développer ces compétences qui vont certainement aider les diplômés à mieux se préparer pour trouver un emploi et mieux se défendre lors des entretiens ».

Le Training Consultant avance que le gouvernement a mis sur pied plusieurs programmes et schemes pour aider les jeunes. Il cite notamment le Graduate Training Employment Scheme, le Dual Training Programme et le Youth Employment Programme. Il pense aussi qu’il faut inciter les jeunes à poursuivre une éducation technique et une formation professionnelle pour être au diapason avec les demandes des entreprises. Il accueille aussi favorablement la création de trois institutions polytechniques et estime qu’il faut revoir le Careers Guidance Service.

Stratégie de développement

De son côté, le président de la Government Services Employees Association Radhakrishna Sadien déplore le fait que depuis la fermeture du ministère du Plan et du Développement économique, il n’y a pas de stratégie de développement qui comprenne tous les secteurs de l’économie. Il explique que cela aurait permis de prévoir les secteurs qui vont se développer dans les années à venir et de se lancer tôt dans la formation des jeunes pour y travailler.

Il relève que plusieurs institutions supérieures ont ouvert leurs portes et forment des diplômés qui n’arrivent pas à trouver un emploi. « Il ne faut pas que le pays devienne une machine à produire des diplômés chômeurs. Il faut que ces institutions donnent des cours par rapport à la demande sur le marché du travail. »

De plus, le syndicaliste souhaite une refonte du Careers Guidance Service. Il souhaite que ces employés aillent dans les collèges pour guider les élèves sur le choix de leur carrière dès la Form II. Ils pourront ainsi orienter leurs études, affirme-t-il.

 

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