Une femme de 23 ans habitant Camp-du-Roi, à Rodrigues, a été appréhendée par la police qui la soupçonne de diriger un réseau de prostitution de jeunes filles. La police a pu remonter jusqu’à elle à la suite d’une déposition d’une collégienne de 14 ans qui dit avoir subi un véritable harcèlement de la part de la femme qui se faisait appeler Priscilla et qui voulait qu’elle accepte de coucher avec un homme.
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Dix-neuf mois après un premier cas de prostitution de filles mineures rapporté à Rodrigues, la police criminelle de Port-Mathurin vient ainsi de démanteler un deuxième réseau de prostitution de toutes jeunes filles. L’habitante de Camp-du-Roi a été provisoirement accusée de tentative de pousser une fille mineure à la prostitution. Elle est en détention préventive.
Clients mauriciens et étrangers
La jeune fille âgée de 14 ans, a expliqué aux enquêteurs que cette femme l’a abordée à plusieurs reprises pour l’inciter à sortir avec un homme ayant le double de son âge. Elle a expliqué que d’autres jeunes camarades ont été encouragées par cette jeune femme à vendre leurs charmes et qu’en ce qui la concerne, face à l’insistance de celle-ci, elle a préféré prendre ses distances et alerter la police.
Les enquêteurs ont pris du temps pour remonter jusqu’à l’entremetteuse, car l’adolescente ne la connaissait que sous le nom de Priscilla. Ils ont des raisons de croire qu’elle opérait un réseau dont les clients n’étaient pas nécessairement des Rodriguais, mais aussi des touristes de passage ainsi que des Mauriciens.
En juillet 2016, les enquêteurs avaient surpris un colporteur mauricien de 57 ans, en compagnie d’une collégienne de 16 ans durant les heures de classe dans une maison qu’il louait dans le centre de Rodrigues. L’adolescente a avoué avoir eu des rapports sexuels avec le Mauricien en échange de cadeaux, de vêtements ou de sommes variant entre Rs 100 et Rs 200 à chacune de leurs rencontres.
Dans ce cas précis, la collégienne a indiqué qu’elle a rencontré le Mauricien sur Facebook et qu’elle ignorait son âge. C’est lors de son passage dans l’île, il y a exactement deux ans, qu’il l’a convaincue d’avoir des rapports intimes avec lui. L’homme a été inculpé dans un cas similaire impliquant une collégienne en 2014. Celle-ci a été identifiée parmi une multitude de photos lors de l’examen de son téléphone portable.
En prenant connaissance de la version de cette « première » victime, les enquêteurs soupçonnent que l’homme a eu recours au même mode opératoire pour forcer des mineures de Rodrigues à se prostituer. Dans le cas de cette jeune fille, il lui a ouvert un compte bancaire qu’il alimentait régulièrement.
Les sommes versées variaient entre Rs 3 000 et Rs 6 000. Outre un téléphone portable, le colporteur lui a offert des extensions de cheveux pour la coquette somme de Rs 12 000. Lorsqu’il l’a sodomisé, selon elle, il a menacé de diffuser sa photo sur le web si jamais elle décidait de le dénoncer à la police. La « deuxième » collégienne, elle, a dénoncé une dizaine de fonctionnaires de l’administration locale.
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