Ce n’est que lorsqu’il aura reçu les résultats de ses examens médicaux indiquant qu’il n’est pas séropositif que Pierre (prénom modifié) sera rassuré. Cet homme de 62 ans a été attaqué avec une seringue par une femme qui a affirmé qu’elle lui inoculait le sida. Elle voulait lui vendre ses charmes moyennant un paiement, mais le sexagénaire a repoussé ses avances.
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L’agression s’est produite aux petites heures le lundi 9 octobre 2023, alors que le retraité, qui vit seul, se trouvait chez lui à Roche-Bois. « Je me suis réveillé à 3 heures du matin et je ne me suis pas rendormi », explique-t-il.
Il a alors été surpris par un bruit. « Je n’avais pas verrouillé le portail. J’ai entendu une personne l’ouvrir. Je me suis levé et je suis sorti du lit pour aller voir. J’ai alors vu une femme. Elle est arrivée sur un vélo et l’a appuyé contre la clôture en tôle de ma propriété », raconte-t-il.
Selon lui, c’est une résidente de la localité. Il affirme que l’époux de cette femme est son ami. « Ils vivent dans des conditions précaires. Je lui ai déjà donné à manger », explique Pierre.
« Je me demandais ce qu’elle pouvait bien me vouloir à cette heure », explique-t-il, qui s’est alors approché d’elle. « Elle m’a proposé d’avoir des relations sexuelles avec elle contre paiement. J’ai refusé. Elle m’a demandé de l’argent, mais je n’en avais pas sur moi non plus », poursuit-il.
Toutefois, les réponses de Pierre ne l’ont pas satisfaite. Face à son refus, elle l’a menacé de porter atteinte à sa réputation. « Elle m’a menacé de crier haut et fort que je l’avais agressée et que je l’avais violée », raconte le retraité.
Il lui a demandé de ne pas faire cela. Puis elle lui a arraché son téléphone portable des mains avant de sortir de la cour. « Je l’ai poursuivie et elle a commencé à hurler que je l’avais violée », raconte Pierre.
Le sexagénaire a essayé de la dissuader de hurler. « Mais elle a sorti une seringue de sa poche. Elle m’a piqué à la main en disant qu’elle était atteinte du sida et qu’elle venait de m’infecter. Puis elle s’est enfuie », relate Pierre.
Il s’est d’abord rendu au poste de police, lequel l’a redirigé vers l’hôpital Dr A. G. Jeetoo de Port-Louis. « Je ne sais pas si ce qu’elle dit est vrai. J’ai subi des tests. Ce n’est que vers la fin de ce mois que j’aurai les résultats. En attendant, on m’a prescrit des médicaments », confie le retraité, qui ne cache pas son inquiétude.
Ce n’est que samedi qu’il a finalement pu donner sa version complète dans cette affaire. La femme est recherchée pour vagabondage. « Je ne sais pas pourquoi elle a agi de la sorte. Il n’y a pas longtemps, j’avais même offert un lit à son époux », dit-il, se remettant lentement de cet incident. « Aster dimounn pe dir mo enn taker, mo enn violer », déplore-t-il.
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