Rivière-du-Rempart : sir Anerood Jugnauth ému aux larmes

C’est un sir Anerood Jugnauth très ému qui s’est adressé à l’assistance vendredi après-midi 7 octobre à l’occasion du lancement de la National Youth Policy 2016 à Rivière-du-Rempart.

Le Premier ministre sir Anerood Jugnauth s’est même fondu en larmes lorsqu’il a évoqué ses débuts en politique. Tout en affirmant qu’il « a fait de la politique pour servir le pays », il a exprimé sa « reconnaissance envers tous ceux qui l’ont soutenu ».

Cette sortie publique de sir Anerood Jugnauth au no 7 [Piton-Rivière-du-Rempart], qui l’a élu à huit reprises, est la première depuis son retour au pays de New-York, États-Unis, où il a participé à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu).

Quelques semaines avant son départ pour New-York, sir Anerood Jugnauth avait révélé en conférence de presse qu’il ne comptait pas rester au poste de Premier ministre pendant longtemps en raison de son âge.

Sir Anerood Jugnauth n’a toujours pas encore précisé quand il partira. Lors de son discours vendredi 7 octobre à Rivière-du-Rempart, il a laissé échapper cette petite phrase : «My mission is on course. New promissing era is about to unfold.»

Et d’ajouter que «we are on the right track in line with the vision of economic statement».

Sir Anerood Jugnauth a donné aussi la réplique à ses détracteurs qui affirment que son gouvernement n’a rien fait en deux ans depuis que l’alliance Lepep est au pouvoir : « Ou ki bizin gete ek pa blie akot sa pei la ti arive ! »

Sir Anerood Jugnauth a retracé son parcours, surtout la période de 1982 lorsqu’il est devenu Premier ministre pour la première fois. Il affirme qu’il « avait toujours du respect » envers son prédécesseur sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR), mais « qu’en même temps il ne faut pas oublier l’état dans lequel SSR avait quitté le pays ».

« Le pays était lourdement endetté. La roupie était dévaluée par 50 %. Aujourd’hui, on invente beaucoup d’histoires pour dénigrer mon gouvernement. La communauté hindoue “enn bon parti fer mwa triss ek honte. Si ti kit gouvernman avek travayis kot nou ti pou ete ? Manze pa ti pou ena. Bérenger ti dir ou manz patat. Li ti ena rezon », affirme le Premier ministre.

Sir Anerood Jugnauth est d’avis qu’un « autre Premier ministre à ma place aurait capitulé » : « J’ai résisté à tout ça. “Mo pann kapitile. Monn konn reziste IMF [Fonds monétaire international]. »

Le Premier ministre a retracé aussi la période où l’industrie touristique et la zone franche ont commencé à prendre leur envol.

Thierry Laurent