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Rithik fauché par un conducteur ivre : « Se kinn sou pe roule pa gagn narien », s’indignent ses proches

Rithik Rahomah entouré de ses proches

« Boukou boukou difisil. Rithik ti enn garson bien zwaye », pleure sa mère, Reshma. À Candos, Quatre-Bornes, la joie de vivre s'est éteinte brusquement chez la famille Rahomah. Dans la nuit du lundi 4 décembre, Rithik Rahomah, âgé de 23 ans, qui était à vélo, a été renversé mortellement par une voiture conduite par un dénommé Faraaz Mohammed Domun, qui était sous l'influence de l'alcool.
Les regards remplis de chagrin, ils étaient tous réunis jeudi après-midi dans le salon de la maison familiale pour les rites religieux. « Zordi la priyer trwa zour », confie Reshma, écrasée de chagrin.

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Mère de trois enfants, elle a perdu l'aîné de la famille, Rithik, dans des circonstances tragiques en début de semaine. Ce jeune cadre s'était rendu sur son vélo à Pailottes pour rendre visite à sa grand-mère. « Kan mo prepar enn ti zafer spesial, zot abitie vinn serse, nou pa reste lwin », dit celle-ci avant d'éclater en sanglots. « Nani inn perdi zanfan », lâche-t-elle.

En quittant la maison ce soir-là, Rithik informe sa mère de ce déplacement. « Linn dir mwa li p ale. Dabitid li retourne vit vit », indique-t-elle. Mais, alors qu'il fait route vers sa maison située près de l'hôpital Victoria à Candos, il est renversé violemment par une voiture conduite par un habitant de Phoenix, Faraaz Mohammed Domun, qui n'a que 20 ans. Les policiers ont découvert que ce chauffard était sous l'influence de 129 mg d’alcool dans le sang. Après cette collision, Rithik, diplômé de l'Université de Maurice et étudiant en ACCA, décède à son arrivée à l'hôpital.

À ce jeune âge, la victime travaillait dans le département de comptabilité au sein du ministère de la Jeunesse et des sports. Selon ses proches, il aspirait à un brillant avenir. « Li ti fini sanz travay trwa fwa, li ti pe rod meyer plas », exprime avec regret sa tante.

« Li ti pe ramas so kas pou so mariaz dan inan ou de »

Le défunt jeune homme était très attaché à sa mère qu’elle appelait « joli mamon ». Chaque matin, elle le réveillait pour qu'il se prépare afin de se rendre sur son lieu de travail. « Kan mo lev li, li dir mwa ankor 10 minit »... Le trajet du matin, Reshma et Rithik le faisaient ensemble chaque jour. « Li ti tre atase ar mwa. Avek so bann frer, kouma li rant lakaz li dir kot mo joli maman. Tou le matin, nou sorti lakaz nou al travay ansam, nou fer mem semin toulezour », se désole cette mère de famille. 
La victime était très aimée au sein de cette famille. « Avan li al travay li kriye mwa li dir mwa dadi bye-bye », relate sa grand-mère, qui vit au rez-de-chaussée. 

Rithik projetait de s'unir avec sa tendre moitié dans un proche avenir. La veille du drame, dimanche dernier, Rithik était à l'honneur. Il avait convié chez lui les proches de sa petite amie pour une réunion de famille en vue d'officialiser leur projet de vie commune. « Li ti kontan enn tifi, li ti bien kontan ki kote tifi-la ti vini », relatent sa mère et son père, Roshan.

« Lalwa bizin bien sever »

Le défunt espérait réaliser des projets qu'il tenait tant à cœur. « Li ti pe ramas so kas pou so mariaz dan inan ou de. Li ti ena proze pou ranz so lakaz apre li ti pou marye, ajoute sa mère. La petite amie de Rithik est très affligée par le départ subit de celui qui lui avait promis le mariage. 

Face à cette tragédie, les proches de la victime réclament que justice soit rendue à Rithik et des sanctions sévères à l’encontre du chauffard ivre Faraaz Mohammed Domun. « Lalwa bizin bien sever, bizin kondann li. De zour an zour ena aksidan mortel. Se kinn sou pe roule pa gagn nanien. Malerezma inonsan ki perdi la vie », se lamentent ses proches. 

 

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