Risques d’éboulements : des habitants de Chitrakoot et de Cité Martial refusent d’évacuer leurs maisons

Malgré les avertissements du commissaire de police, Mario Nobin, dans l’après-midi de mardi, des habitants de Chitrakoot et de Cité Martial dont les maisons situées à flanc de montagne et pouvant être victimes d’éboulements, refusent de bouger vers les centres de refuge. Dans ces deux localités situées au nord de Port-Louis, ces personnes s’accrochent au mince espoir que Berguitta fasse demi-tour.

Tazmeen, qui occupe depuis une décennie une misérable case en tôle au lieu-dit Plateau avec ses trois enfants mineurs, refuse obstinément de laisser ses biens. Vivant à la limite de la pauvreté, elle dit subsister grâce à la générosité de bons Samaritains et qu’elle n’a jamais jugé utile de réclamer l’aide de l’État après chaque inondation provoquée par l’eau dévalant de la montagne.

Elle a installé des feuilles de plastique transparent au plafond pour éviter que le lit des enfants ne soit trempé. Pour se rendre chez elle, il faut traverser un sentier boueux, ce qui devrait rendre difficile la tâche des policiers venus pour lui demander de quitter les lieux. Ils y ont fait plusieurs visites pour la convaincre de tout quitter.

« Nous allons nous y rendre de nouveau ce soir lorsque les rafales se feront plus puissantes. Peut-être va-t-elle changer d’avis », espère un officier. À Chitrakoot où les maisons glissent vers la capitale depuis plus d’une décennie, les sinistrés estiment que Berguitta sera un cyclone comme un autre et qu’ils évacueront si le besoin se fait sentir.

À Vallée-Pitot, portes et fenêtres de quelques maisons ont été barricadées avec des planches de fortune. Mais ce n’est pas ce qui va arrêter des rafales de plus de 200 km/h.