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Risques de profanation : «Ena dimoun perdi vazafler an tan normal !»

L’installation provisoire d’une barrière en barbelé ne rassure pas.

L’effondrement récent d’une section du mur entourant le cimetière de Saint-Jean suscite une série d’inquiétudes, laissant le lieu exposé à des risques de profanation. L’installation provisoire d’une barrière en barbelé semble loin de réconforter les proches des défunts. 

«Tou inn vinn anba lao la ! On ne comprend plus rien… » Priselle Arsene, rencontrée vendredi après-midi au cimetière de Saint-Jean, ne cache pas son indignation, ni son inquiétude. La tombe de ses parents se trouve non loin de la zone où une partie du mur d’enceinte s’est effondrée mercredi, lors des pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’île, endommageant plusieurs tombes (voir plus loin). L’installation provisoire d’une barrière en barbelé est loin de la rassurer. 

Les tombes sont sens dessus dessous, souligne Priselle Arsene. Le Dimanche/L’Hebdo a constaté la situation de visu : des croix en béton armé ont été projetées à une distance d’au moins six mètres, des tombes construites en pierres taillées ont été détruites, entre autres…

Priselle Arsene s’interroge sur les mesures prises par les responsables du cimetière pour retrouver les fosses. C’est la raison pour laquelle, souligne-t-elle, les proches des défunts ne doivent pas se taire. 

« Cette situation est désolante. Les autorités ont installé une clôture provisoire en barbelé. Mais les voleurs peuvent facilement la soulever afin de faire irruption dans le cimetière une fois la nuit tombée. Ena dimoun perdi vazafler lor tom en tan normal ! Me la ki pou arive ? » se demande l’habitante de Quatre-Bornes.

Autre préoccupation de Priselle Arsene : les caveaux se trouvant dans le cimetière. « Ena dimoun inn met zot fami dan kavo. Cette situation est très préoccupante. Kan nou anba later osi nou pa en paix ! » fustige-t-elle. Pour elle, le gouvernement doit enclencher des initiatives afin de réparer non seulement le mur effondré, mais surtout les tombes qui se sont retrouvées en pièces détachées.

Elle n’est pas la seule à soulever de telles inquiétudes. Car le mur effondré, qui servait non seulement de barrière physique mais aussi de symbole de respect envers les défunts, a ouvert la voie à des craintes concernant d’éventuels actes de profanation, une fois la nuit tombée. Si les autorités locales ont réagi rapidement en mettant en place des mesures d’urgence pour sécuriser la zone touchée, il n’empêche que la vulnérabilité du cimetière demeure au cœur des préoccupations. 

Nous avons sollicité les préposés du cimetière de Saint-Jean. Ces derniers nous ont fait comprendre qu’ils sont « en communication avec les autorités ». « Une cellule de crise a été mise sur pied et des communiqués seront émis en temps voulu », nous ont-ils précisé. 

Dans une déclaration téléphonique, Tania Diolle, la Parliamentary Private Secretary (PPS) responsable de la circonscription n° 18, Belle-Rose/Quatre-Bornes, fait comprendre que les autorités mettent actuellement les bouchées doubles afin de réparer le mur effondré. Le Dimanche/L’Hebdo est en présence d’informations selon lesquelles les autorités consulteront les représentants de la paroisse de Saint-Jean concernant une éventuelle restauration des tombes, une fois le mur rétabli.

 

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