Risque de prolifération de moustiques après les averses

Qui dit averses dit aussi moustiques. Et il suffit d’une goutte d’eau pour qu’un œuf pondu il y a six mois, éclose. C’est ce qu’affirme l’épidémiologiste Deoraj Caussy.

Les moustiques sont les vecteurs de certaines maladies. À Maurice, nous sommes principalement concernés par la dengue et le chikungunya. Dans certaines régions du monde, il y a aussi le zika et la malaria. En ce qu’il s’agit de la dengue et la malaria, chaque année des cas importés sont recensés à Maurice, ce qui oblige le ministère de la Santé à prendre d’importantes mesures afin que ces maladies ne se propagent pas à travers le pays. Selon le Dr Deoraj Caussy, épidémiologiste, ces maladies peuvent resurgir n’importe quand. « Elles restent à l’horizon », dit-il.

Les maladies transmises par les moustiques peuvent être mortelles, ajoute-t-il. Les plus vulnérables sont les enfants et les adultes qui ont déjà des complications de santé.  « Tous les moustiques ne sont pas un danger pour la santé. Si les mâles ne sont pas une menace pour la santé, les femelles le sont. Mais seuls les spécialistes peuvent faire la distinction entre les moustiques qui représentent un danger et celles qui ne le sont pas », explique l’épidémiologiste. Il en est de même pour les différents types de moustiques.

Selon le Dr Caussy, l’œuf de la femelle d’un moustique peut survivre pendant six mois. Il lui suffit alors d’une goutte d’eau pour éclore. D’où l’importance de se débarrasser des eaux stagnantes, dit-il. Avec la forte tempête tropicale qui a tenu le pays en haleine pendant quelques jours et la quantité de pluie qu’elle a apportée dans son sillage, les moustiques ont des habitats additionnels pour proliférer, fait-il ressortir.  « C’est ça le danger, qui provoque la prolifération » prévient-il. Il préconise ainsi un grand nettoyage de tout endroit où l’eau peut stagner, les récipients vides, le toit des maisons, les pneus usagés, les assiettes des pots de fleurs, entre autres.