La deuxième phase de la Ring Road fait polémique. Plusieurs familles de Tranquebar sont dans l’attente de leur compensation. Certains ne savent toujours pas si le gouvernement ira de l’avant avec ce projet. Silence total du côté du ministère des Infrastructures publiques.
Incertitude. C’est le sentiment qui anime plusieurs familles de Bangladesh, à Tranquebar, dont les terrains ont fait l’objet d’une acquisition obligatoire de l’État, il y a six ans. Cela, dans le cadre de la réalisation de la phase 2 de la Ring Road, comprenant la construction d’un tunnel sous la montagne Coin Bluff qui déboucherait sur Château d’Eau, en longeant le flanc de la montagne des Signaux jusqu’à Tranquebar. Le tracé de la deuxième phase de la Port-Louis Ring Road concerne 62 familles de ce quartier. Le hic, c’est que les propriétaires ne savent toujours pas si le gouvernement ira de l’avant avec ce projet, long de 10,5 km, reliant Sorèze au Quai D, et initié par l’ancien régime.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10431","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-18803","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Ring Road Phase 2"}}]]À l’instar de Simone Marie, qui était à l’antenne d’Xplik ou K lundi. Cette habitante de Bangladesh, qui vit avec ses deux sœurs sur une portion de terrain à Tranquebar, a déclaré avoir reçu une offre de Rs 6 millions du gouvernement. « Les autorités ne disent pas ce qu’elles comptent entreprendre. Nous avons déjà vendu nos droits sur la maison, mais nous attendons toujours de recevoir notre argent. Nous voulons savoir ce qu’il adviendra de nous. Le gouvernement ira-t-il de l’avant avec ce projet ? » s’interroge-t-elle.
Lorsque nous lui avons posé la question, Anil Kumar Sembhoo nous a renvoyé vers le ministère des Infrastructures publiques. Le Principal Surveyor du ministère du Logement et des terres confirme que le gouvernement a fait l’acquisition de plusieurs terrains, en 2013, pour la réalisation de la Ring Road. Selon lui, le gouvernement a regroupé tous les terrains sous un seul contrat.
Après cette acquisition, indique Anil Kumar Sembhoo, le gouvernement a fait une offre à ces familles. Aussitôt celle-ci approuvée, le gouvernement a désigné un notaire pour la préparation de la quittance et du paiement. Or, il se trouve que durant la préparation du contrat, le notaire a noté des anomalies au niveau du terrain de la famille Marie. « Il y a eu un partage sur ce terrain. Nous avons écrit au ministère des Infrastructures publiques et à la Road Development Unit pour apporter un corrigendum en avril 2015. En octobre de la même année, nous avons reçu une lettre. À ce jour, nous devons retravailler la compensation à offrir. Le terrain est divisé en quatre portions. Nous attendons le Valuation Office », indique le Principal Surveyor.
Contacté pour une réaction, un officier du ministère des Infrastructures publiques s’est abstenu de tout commentaire.
Concernant les squatters qui habitent la région de Tranquebar, ils ont participé à un tirage au sort en novembre 2015. Ces 56 familles seront relogées dans de nouvelles maisons à Pointe-aux-Sables.
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