- Le cerveau déjà arrêté en 2021 pour le même délit
- Les « ti papie » étaient déclarés comme des « vêtements »
Un homme d’affaires issu de Baie-du-Tombeau et son complice sont dans le viseur de la police et des douanes de la Mauritius Revenue Authority (MRA). Déjà écroué dans le passé après la saisie de plus de six millions de papiers à rouler à son domicile, situé à Morcellement Swan, en mai 2021, le suspect est désormais lié à la saisie massive de 16 millions de « ti papie », d’une valeur de Rs 240 millions.
C’est une astuce bien rodée des trafiquants de « ti papie » qui a été démasquée par les douaniers de la Mauritius Revenue Authority. Grâce à des informations précises sur la présence de ces marchandises, diverses unités, comprenant des douaniers de la MRA, des limiers de la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU) du Port et des membres de la Maritime Intelligence Cell de la Garde-Côte Nationale (NCG), ont effectué une descente dans un entrepôt situé à Jin Fei, Riche-Terre. Cette saisie remonte au mercredi 18 décembre.
Le samedi 21 décembre, un premier suspect a été interpellé par la police, mais ses deux complices, dont l’un, également originaire de Baie-du-Tombeau, sont activement recherchés. Ils risquent d’être provisoirement inculpés pour importation de produits prohibés. Les enquêteurs soupçonnent l’habitant de Morcellement Swan, d’être un maillon clé du trafic de « ti papie » sur le marché mauricien.
Cette importante cargaison de « ti papie » de la marque OCB Slim Premium était composée de plusieurs carnets de 50 papiers à rouler. Entreposée sur trois palettes distinctes, la marchandise était soigneusement plastifiée. Selon la description du contenu de ces produits importés de la Malaisie, il s’agissait prétendument de « vêtements » (Garments), une stratégie utilisée pour déjouer les contrôles. Cependant, cela n’a pas empêché les autorités de court-circuiter ce réseau de trafiquants. Ils avaient été expédiés au pays via le système de groupage depuis la Malaisie.
Utiliser pour fumer de la drogue
Selon les estimations de la douane et de la police, cette importante cargaison de 16 millions de « ti papie » aurait généré des bénéfices à hauteur de Rs 16 millions pour les trafiquants.
Les papiers à tabac, connus localement sous le nom de « ti papie », sont souvent utilisés pour consommer de la drogue, notamment du cannabis, de l’héroïne et des drogues de synthèse. En 2015, les autorités, notamment le ministère du Commerce, avaient légalisé le commerce du « ti papie ». Toutefois, l’année suivante, cette décision a été révisée, et le « ti papie » a été reclassé comme un produit prohibé.
Déclaré illégal dans tout le pays, le fameux « ti papie », un mal nécessaire pour les consommateurs de drogue, reste néanmoins disponible dans des boutiques de quartiers où il est vendu « sous table ». Il faut compter entre Rs 175 et Rs 200 pour un carnet de la marque OCB. D’autres marques moins connues, mais vendues à des prix plus abordables, coûtent entre Rs 125 et Rs 150. À l’unité, un papier à rouler est vendu entre Rs 10 et Rs 25.
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