Live News

Richard Verma : «Le sujet des Chagos pas abordé, mais Diego Garcia a été évoqué»

Le secrétaire adjoint d’État des États-Unis s’est dit satisfait des discussions avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth.

Le secrétaire adjoint d’État des États-Unis a répondu à plusieurs questions de la presse sur la démocratie et sur Diego Garcia. Il a insisté sur l’importance stratégique de cette île.

Publicité

Nous sommes impatients de savoir si la question des Chagos et de Diego Garcia a été soulevée avec le Premier ministre mauricien...
J’ai eu une réunion formidable avec le Premier ministre couvrant une variété de questions, notamment des problèmes économiques et de sécurité. La question des Chagos n’a pas été abordée, mais celle sur Diego Garcia a été évoquée. Nous comprenons l’importance des négociations bilatérales entre Maurice et le Royaume-Uni dans le cadre de la table ronde qui se déroulera cette semaine. Un certain nombre de points seront abordés. Nous avons discuté de plusieurs points de manière très positive et dans un esprit de dialogue honnête. Il est important de maintenir des lignes de communication ouvertes pour les négociations, car nous sommes très concernés par la position stratégique de Diego Garcia. 

Un des points sur lesquels le gouvernement mauricien met l’accent est le paiement d’un bail pour Diego Garcia. En avez-vous discuté?
Nous n’en avons pas discuté. Nous avons des exigences en matière de sécurité, car nous opérons une base à Diego Garcia. Nos besoins opérationnels n’ont pas été abordés en détail. Les deux parties cherchent une solution en tenant compte de l’importance de Diego Garcia pour diverses raisons, notamment humanitaires. Les personnes comprennent nos besoins opérationnels. Encore une fois, les deux parties essaient de trouver un moyen de progresser en reconnaissant l’importance de Diego Garcia pour la sécurité, l’aspect humanitaire et les réponses en cas de catastrophes. C’était notre message concernant l’importance cruciale de Diego Garcia dans le contexte des discussions bilatérales entre Maurice et le Royaume-Uni. 

Vous avez évoqué l’importance de consolider la démocratie à Maurice. Êtes-vous préoccupé par le fait que le gouvernement mauricien soit réticent quant à l’introduction d’une loi sur la liberté d’information ?
Cette question n’a pas été abordée. Nous avons discuté des valeurs partagées en matière de démocratie et de l’importance d’élections libres et équitables. Nous avons nos propres défis aux États-Unis, tout comme vous avez les vôtres. Nous travaillons à construire une société où les gens vivent librement et en paix. Votre question concernant la loi sur la liberté d’information n’a pas été soulevée.

Comment la construction de cette nouvelle ambassade ouvrira-t-elle un nouveau chapitre dans les relations entre Maurice et les États-Unis ?
Je pense que la construction d’une nouvelle ambassade en dit long sur le nouveau chapitre que nous voulons écrire avec Maurice. Cette installation est là pour servir le peuple de Maurice, elle représente notre engagement envers ce pays pour l’avenir. Cela aidera aussi à créer de nombreuses opportunités. La construction de l’ambassade créera des centaines d’emplois. Cela montre notre engagement envers Maurice.

Il y a également une peur grandissante de la part des États-Unis concernant l’influence croissante de la Chine dans la région. La construction de cette nouvelle ambassade s’inscrit-elle dans ce contexte ?
La construction de ce bâtiment a été planifiée depuis longtemps en raison de nos relations et de notre intérêt significatif pour la région. Nous souhaitons que les gens y vivent en paix, et cette architecture est basée sur le droit international. Nos relations sont indépendantes des préoccupations que vous avez mentionnées, et nous sommes très fiers des progrès réalisés ici, ainsi qu’avec nos autres partenaires dans la région, dans l’intérêt du bien-être des personnes qui y vivent.

Avez-vous eu l’occasion de discuter du dernier rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme à Maurice, étant donné qu’il s’agit d’un rapport extrêmement critique sur Maurice ?
Nous avons discuté du rapport, qui est mandaté par le Congrès. Nous le faisons avec humilité et comprenons les divers défis auxquels fait face une démocratie. Nous partageons ce rapport en tant qu’amis et partenaires, et nous pouvons discuter d’une gamme de questions, tout en prenant en compte les problèmes soulevés par d’autres pays. Nous pensons qu’il est important de publier ce rapport, qui est l’un des nombreux que nous réalisons. Nous pensons qu’il peut être utilisé comme un outil.Ce que je veux dire, c’est que chaque pays décide de la manière dont il gère sa démocratie. Nous pouvons partager nos observations en tant qu’amis et partenaires, afin de construire un meilleur endroit pour tous.

Parlez-nous de l’AGOA ?
C’est une législative d’une importance cruciale pour cette région. Il y a des préoccupations concernant le fait si Maurice est considéré comme un pays à revenu élevé. Les discussions à ce sujet se poursuivront.

Richard Verma s’est aussi entretenu avec les membres de l’opposition

Le secrétaire adjoint d’État des États-Unis a également eu l’occasion de s’entretenir avec le président de la République, Pradeep Roopun, mais aussi avec le leader de l’opposition, Xavier Luc Duval, et d’autres membres de l’opposition. Richard Verma a fait état de dialogues très positifs.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !