Le ministère de la Santé et du bien-être dénonce avec force les consommateurs de méthadone qui ramènent leurs doses chez eux. Un mécanisme visant à renforcer la vigilance dans les points de distribution est à l’étude. Des sanctions suivront.
Le cas du garçonnet de trois ans ayant ingéré de la méthadone appartenant à une amie de sa mère, la semaine dernière, révèle que certains patients continuent de détourner cette substance en dehors des points de distribution. Ce constat met en lumière la persistance du trafic de méthadone alimenté par les patients. Toutefois, le ministère de la Santé et du bien-être s’engage à freiner cette situation qui perdure depuis plusieurs années.
Selon des sources du Défi Quotidien, la vigilance sera renforcée dans les points de distribution. Les patients devront impérativement avaler leurs doses devant les officiers du ministère et du policier chargé de la sécurité avant de quitter les lieux. Les faits et gestes des consommateurs de méthadone seront scrupuleusement surveillés. Certains centres, où les infirmiers remettent des fioles de méthadone aux patients, seront également placés sous surveillance.
Le protocole est en train d’être revu, selon le ministère. Dans la pratique, la distribution de méthadone ne se fera plus dans la rue, mais dans des dispensaires et mediclinics. Cette mesure vise à réduire le trafic de méthadone entre toxicomanes. Le patient consommera sa dose quotidienne et le trafic deviendra, selon le ministère, quasi impossible. Ramener les toxicomanes vers les centres de santé permettra au personnel soignant d’assurer un meilleur suivi médical, psychologique et social. De plus, le personnel soignant de la Harm Reduction Unit effectuera des consultations durant la soirée et même le dimanche matin en sus des consultations habituelles pour faciliter la prise en charge des patients qui y travaillent.
« La distribution de méthadone est vouée à de grands changements. Cet exercice, qui se déroule généralement aux alentours de six heures du matin, est parfois difficile à contrôler. Les toxicomanes ont souvent tendance à profiter de l’inattention des officiers pour verser leurs doses de méthadone dans des fioles vides ou encore ingérer la substance mais en la gardant dans leur fausse gorge. Nous demandons aux consommateurs de méthadone de mettre fin à cette pratique, car la loi sera sévère », a prévenu le ministère de la Santé et du bien-être.
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