L’ex-CEO du Groupe Mont Choisy, Jyoti Jeetun, s’est exprimée sur son grand saut dans l’arène politique et sur son choix pour le MMM. Elle était l’invité de Nawaz Noorbux dans l’émission « Au Cœur de l’Info » sur Radio Plus, vendredi.
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Le choix pour la politique et le MMM
Jyotu Jeetun indique avoir choisi de quitter son poste de Chief Executive Officer pour faire de la politique afin de pouvoir « fer kitsoz pou pei ». Elle justifie son choix en faveur du MMM : « Je considère que c’est un parti propre, ayant une certaine intégrité, des valeurs et des principes ».
Investiture au No. 16
Selon l’ex-CEO du groupe Mont Choisy, son investiture en tant que candidate dans la circonscription n°16 (Vacoas/Floréal) a été décidée par Paul Bérenger. « On me l’a proposée, j’ai accepté », dit-elle, précisant qu’elle n’a eu aucune exigence à ce sujet. « Quelle que soit la circonscription, j’aurais été à l’aise », estime Jyoti Jeetun, bien qu’elle concède avoir une préférence pour son village natal, Triolet.
Future ministre des Finances ?
Jyoti Jeetun dément les rumeurs selon lesquelles elle serait ministre des Finances dans un prochain gouvernement PTr-MMM-ND. « J’ai quitté mon poste bien rémunéré par conviction. Je n’ai obtenu aucune garantie de portefeuille ministériel. Mo pann gagne ek mo pann dimande », dit-elle. « Le plus important pour moi, c’est d’être dans une équipe et une alliance dont le but est d’apporter des changements, ensemble. » Jyoti Jeetun reconnaît également qu'il y a matière à réflexion sur le pouvoir des leaders des partis politiques.
Leadership du MMM
Pour Jyoti Jeetun, il serait inapproprié et malvenu de convoiter le leadership du MMM. « Paul Bérenger m’a informée qu’il prépare la transition, mais je ne lui ai jamais posé cette question. Je n’ai même pas encore commencé à travailler dans la circonscription, ni rencontré les électeurs, et je ne suis même pas encore élue. Comment pourrais-je demander à être leader ? » s’est-elle interrogée.
Révocation du SIT
Jyoti Jeetun affirme que sa révocation par le gouvernement du Parti Travailliste en 2005, alors qu'elle dirigeait le Sugar Investment Trust, a été émotionnellement difficile à vivre. À tel point qu'elle avait décidé de quitter le pays. Elle précise néanmoins qu'elle a fait tout son possible pour rester positive. « Je n'ai aucun sentiment de rancune », affirme-t-elle. Jyoti Jeetun précise cependant qu'elle n'a pas oublié le passé. « Je l'ai enfermé dans un tiroir et je ne l'ai plus jamais ouvert », ajoute-t-elle.
Crédibilité
L’ex-CEO du Groupe Mont Choisy est consciente des risques que représente son engagement politique pour sa crédibilité. Cependant, elle se montre déterminée à travailler pour le pays avec sincérité. « Je suis franche et directe. J’ai mes opinions et l’indépendance pour les exprimer. Je suis intègre et j’ai des principes », affirme-t-elle. Jyoti Jeetun reconnaît néanmoins qu'elle devra faire des compromis. « Si jamais je me retrouve face à quelque chose qui est contre mes principes, je prendrai la décision qui s’impose », précise-t-elle.
Coût de la vie
La candidate au n°16 déplore que le pays soit géré sur une base annuelle sans vision stratégique à long terme. Bien qu’elle reconnaisse l’importance des aides financières de l’État, elle estime néanmoins qu’il faut sortir du cercle vicieux de l’inflation. « Aujourd’hui, le coût de la vie a augmenté. Certes, les aides financières permettent à la population de faire face aux problèmes immédiats. Me avan gagn kas-la, pri prodwi fini ogmante dan sipermarse. Lerla kas-la pena valer », dit-elle.
Nouveaux pôles de croissance
Pour Jyoti Jeetun, il faut bien réfléchir avant de se lancer dans la création de nouveaux secteurs et pôles de croissance. « Il faut plusieurs années avant de pouvoir mettre en place un nouveau secteur. Il faut avoir les compétences nécessaires. Parfois, ces compétences ne sont pas disponibles et cela peut prendre 10 à 15 ans », estime-t-elle.
Selon elle, il faudrait voir si les secteurs existants dans lesquels Maurice est bien établi peuvent être davantage développés. L’économie bleue, par exemple, ne serait pas suffisamment exploitée. Et pour Jyoti Jeetun, l’environnement devrait être la priorité numéro un dans tout développement entrepris.
Sécurité alimentaire
Jyoti Jeetun est d’avis qu’il faut bien maîtriser les obstacles à la sécurité alimentaire avant de pouvoir trouver des solutions appropriées. Selon elle, les planteurs sont souvent les perdants dans la chaîne de distribution. « Il faut voir comment éliminer les intermédiaires, permettre aux planteurs d’écouler leurs produits directement et trouver une solution pour les stocker lorsqu’il y a une surproduction. Il faut aussi mieux partager les informations relatives à la production des légumes », dit-elle.
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