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Révolution numérique : absence de formation théorique à l’université décriée

«La révolution numérique, son impact socio-économique, ethnique et légal» était le thème d’un débat organisé à l’hôtel Labourdonnais le mercredi 4 avril. Nawaz Noorbux et Maleen Oodiah, animateurs pour Radio Plus, avaient réuni sur le plateau le vice-président de la Mauritius Information & Technology Industry Association, Hugh Sauzier, Sameera Chattun-Khoyratty, directrice de Safe Sha Training et formatrice dans le domaine de l’informatique et de l’entrepreneuriat, Arvin Halkhoree, avocat d’affaires spécialisé en technologies émergentes, et Kaushik Hurnaum, étudiant de la branche locale SUPINFO.

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L’île Maurice amorce actuellement une étape décisive dans le développement du secteur digital appelé à devenir le 4ème pilier économique du pays. Mais, selon un constat fait sur le plateau, les étudiants à l’Université de Maurice ne bénéficient pas de l’encadrement nécessaire pour leur permettre d’évoluer sur le marché du travail. Il s’avère que les chargés de cours ne dispensent que des cours théoriques aux dépens de la pratique. Dans l’assistance, une étudiante devait souligner ce manquement en parlant de son expérience personnelle. C’est seulement lorsqu’elle a pris de l’emploi une fois sa formation terminée qu’elle a réalisé qu’il lui manquant l’essentiel. C’est-à-dire les connaissances pratiques. «Si finalement j’ai pu m’en sortir et progresser, c’est grâce à mes collègues masculins», a-t-elle fait ressortir.

Il n’empêche que le numérique qui a commencé à se développer à Maurice depuis ces cinq dernières années connaît actuellement un développement significatif. Les choses sont appelées à changer drastiquement à tous les niveaux dans de nombreux secteurs avec l’intelligence artificielle. Dans le secteur du travail, l’intelligence artificielle et la robotisation sont appelées à remplacer les travailleurs dans les tâches considérées comme «pénibles». Sous ce même chapitre, la question a été posée sur la menace que représenterait les technologies nouvelles sur les emplois. Selon les intervenants, il n’y a «rien à craindre.». C’est la raison pour laquelle lorsqu’un étudiant lui a demandé conseils sur le travail qu’il pourrait faire dans l’avenir, un chargé de cours a répondu qu’il est impossible de faire une prédiction à ce sujet. «Le métier que vous allez faire demain n’existe pas», lui a-t-il répondu.  En matière de formation dans le domaine de l’informatique, on s’est retrouvé en présence de deux écoles de pensée. L’une en faveur de l’apprentissage dès le jeune âge. L’autre, en disant qu’il ne serait pas judicieux d’exposer les tous jeunes aux tablettes ou autres smartphones. L’occasion a aussi été donnée à des membres du public de s’exprimer sur le sujet brûlant. Maleen Oodiah a résumé les débats et a annoncé que le prochain rendez-vous est prévu le mardi 8 mai prochain sur le thème ‘Au cœur de la jeunesse’.

 

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