Révision salariale : une grève plane sur l’industrie sucrière

Ils ne comptent pas se laisser faire. Les artisans et laboureurs sont en colère par rapport au réajustement salarial. Un ultimatum est lancé aux autorités pour rectifier le tir. Au cas contraire, une grève dans l’industrie sucrière n’est pas à écarter. Le Joint Negotiating Panel (JNP), qui regroupe les différents syndicats de l’industrie sucrière, a tenu un point de presse urgent, hier vendredi, devant la Victoria House à Port-Louis. Son négociateur, Ashok Subron, ne décolère pas. « Le gouvernement ne sait pas ce qu’il fait. Il agit avec des visées politiques et en tant qu’assoiffé du pouvoir », tonne Ashok Subron.

Selon lui, depuis décembre dernier, il y a eu des propositions par rapport au réajustement des salaires mais ce n’est qu’à la veille des élections que le gouvernement prend ce dossier en main. « 75 à 80% des travailleurs sont couverts par des Remuneration Orders. Que quatre ont été révisés depuis 2014 alors que le Premier ministre avait promis qu’ils allaient être revus chaque cinq ans », fustige Ashok Subron.  Le négociateur poursuit que les travailleurs de l’industrie sucrière, dont 3 500 à 4 000 laboureurs et artisans, ne bénéficieront pas du réajustement salarial. « Pa grat ledo maler. Les travailleurs de l’industrie sucrière auront zéro ajustement salarial. », dénonce-t-il. 

Il ajoute que les travailleurs de l’industrie sucrière sont en colère face à cette situation et il prévient qu’il y aura des conséquences. « C’est un manque de respect. C’est une insulte. S’il n’y a pas de rectifications dans les heures ou les jours qui suivent, nous fermerons tous les moulins. Les laboureurs ne couperont pas les cannes », met en garde le négociateur du JNP. 

Pour lui, “c’est une bêtise” qu’il faut impérativement corriger. « Sinon dife pou leve. Kan artizan ek labourer leve, ena problem.

Repons artizan ek labourer pou foudrwayan. Nou pa aksepte sa bann zafer-la », martèle Ashok Subron.