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Révision salariale : jusqu’à Rs 140 000 pour les conseillers ministériels

  • Une revalorisation discrète en temps de rigueur budgétaire

Une révision salariale des Advisers ministériels, décidée discrètement, revalorise leurs rémunérations jusqu’à Rs 140 000 mensuels. Une situation qui suscite interrogations et critiques dans un contexte économique et social tendu.

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Une importante révision salariale concernant les Advisers ministériels est passée presque inaperçue. Un document officiel classé « Restricted and Confidential », daté du 28 mai 2025 et émanant du bureau du Premier ministre, révèle une revalorisation des rémunérations de ces collaborateurs, répartis en plusieurs catégories. Cette mesure, qualifiée de « révision administrative », a été entérinée sans annonce publique.

Les nouveaux barèmes indiquent notamment que :

  • un Senior Adviser (Technical) peut désormais percevoir jusqu’à Rs 100 000 par mois,
  • un Senior Adviser touche Rs 90 000,
  • un Advisor standard perçoit Rs 70 000,
  • tandis que les conseillers en communication politique perçoivent Rs 60 000.

À ces salaires peuvent s’ajouter des indemnités mensuelles allant jusqu’à Rs 40 000, laissées à la discrétion des ministres. Selon le ministère d’affectation et les fonctions exercées, la rémunération d’un Adviser peut ainsi atteindre Rs 140 000.

Cette révision salariale, applicable dès la fin juin, intervient dans un contexte économique marqué par une hausse du coût de la vie et des restrictions budgétaires dans plusieurs secteurs publics. Elle fait suite à des demandes émanant de certains conseillers eux-mêmes et s’inscrit officiellement dans le cadre d’un ajustement des conditions de service.

Selon les informations disponibles, un comité ministériel a été mis sur pied pour revoir la grille salariale. Ses recommandations ont permis une hausse significative dans certaines catégories. Par exemple, les Advisers on Public Relations Matters, qui percevaient jusqu’ici Rs 25 000, toucheront désormais Rs 60 000, soit une augmentation de 140 %. Les attachés de presse, eux aussi classés comme Advisers, voient leur salaire passer de Rs 59 700 à Rs 70 000.

Les Senior Advisers, considérés comme des experts techniques, bénéficient également d’un relèvement de leur salaire de base, auparavant fixé entre Rs 75 000 et Rs 85 000, et désormais établi entre Rs 90 000 et Rs 100 000, selon leurs missions. En complément, ils peuvent recevoir une « extra duty allowance » de Rs 20 000 à Rs 40 000, également à la discrétion des ministres.
Tous les Advisers, quel que soit leur grade, conservent par ailleurs le privilège d’acheter un véhicule hors taxe.

Ces ajustements, décidés en toute discrétion, suscitent des interrogations, d’autant qu’ils interviennent à un moment où le gouvernement affirme que les finances publiques sont sous pression, et alors que les revendications sociales autour du coût de la vie et de la pension universelle prennent de l’ampleur.

Souvent peu connus du public, les Advisers sont des collaborateurs nommés pour épauler les ministres dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques. Ils peuvent être issus du secteur privé, de la haute fonction publique ou encore d’anciens candidats politiques. Leur rôle, bien que central dans les rouages gouvernementaux, reste parfois flou aux yeux de la population.

Joe Lesjongard dénonce « une démarche indécente »

Si cette révision salariale est passée relativement inaperçue au départ, elle n’a pas tardé à déclencher une vague de réactions dans les rangs de l’opposition.

Pour Joe Lesjongard, leader de l’opposition, cette décision gouvernementale est non seulement « inadmissible », mais surtout « révoltante », surtout dans un contexte de fortes tensions sociales liées à la réforme de la pension. 

Sollicité pour une réaction, il dénonce une « véritable indécence » de la part des autorités. « C’est une démarche indécente ! Alors qu’on demande à la population de faire des sacrifices, on assiste à une démonstration de largesse de l’autre côté », fustige-t-il.

Selon lui, cette mesure tombe au plus mauvais moment et aggrave le fossé entre les discours du pouvoir et la réalité du terrain. « Comment justifier une telle décision alors que nous avons un Premier ministre adjoint sans portefeuille, entouré de quatre conseillers ? » s’interroge-t-il, dénonçant ce qu’il perçoit comme une dérive budgétaire injustifiable.

  • Nou Lacaz

 

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