Rêve brisé d’Akilesh Gopalsing - Sailesh : « Fianse Akilesh inn trouv li perdi lavi»

Akilesh Gopalsing, 29 ans, un habitant de Quatre-Bornes, a fait une chute mortelle dans un ravin en faisant de la tyrolienne au Domaine de Chazal, à Chamouny, le samedi 13 février. « Le câble principal de la tyrolienne s’est rompu provoquant la chute fatale d’Akilesh », disent ceux qui l’accompagnaient. Ce Strategic Initiative Coordinator à la Mauritius Commercial Bank devait se marier en août. « L’incident s’est produit sous les yeux de sa fiancée. ‘Linn rant dan enn tromatis terib’ », relate Sailesh, l’oncle paternel du défunt. 

C’est aux alentours de 16 heures que les sapeurs-pompiers de la caserne de Saint-Aubin et la police de Chemin-Grenier ont été mandés par le personnel du Domaine de Chazal, à Chamouny. C’est après qu’un de leurs clients, Akilesh Gopalsing, ait fait une chute mortelle lors d’une traversée en tyrolienne. Le médecin du Service d’aide médicale d’urgence a constaté le décès du jeune homme. La dépouille a été transportée à la morgue de l’hôpital Princess Margaret Orthopaedic Centre, à Candos. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane a attribué le décès à de multiples blessures. Les funérailles du jeune homme ont eu lieu à 14 heures, le dimanche 14 février.  

Akilesh et sa fiancée Ashna s’étaient rendus au Domaine de Chazal, à Chamouny, le samedi 13 février pour une journée de loisirs et de détente. « Le couple était sorti seul. Dès qu’Akilesh s’est glissé sur le câble de la tyrolienne, Ashna a vu le câble principal de la tyrolienne se casser. ‘Linn trouv Akilesh perdi lavi devan li’ », raconte Sailesh, l’oncle du défunt. Ashna s’est évanouie sous le choc. « Ce n’est qu’au poste de police de Chemin-Grenier qu’elle a repris conscience. C’est alors qu’elle m’a appelé pour m’annoncer la triste nouvelle », poursuit-il. Sans perdre de temps, Sailesh a pris la route pour se rendre sur les lieux du drame. « Lorsque je suis arrivé au Domaine de Chazal, à Chamouny, il n’y avait personne. Sauf le gardien. Il m’a dit que le corps de mon neveu était toujours là. Je suis entré et j’ai essayé en vain de trouver le lieu où le drame s’était produit. J’ai pu constater que plusieurs appareils du domaine n’étaient pas entretenus, le manque d’entretien saute aux yeux », a allégué Sailesh, guide touristique. 

Akilesh Gopalsing est issu d’une fratrie de deux enfants. C’est un ex-habitant de Montagne-Longue. Il y a cinq ans sa famille a emménagé à Quatre-Bornes. « So papa ti dir ki li anvi so bann zanfan gagn enn meyer lavenir kan zot ti pe demenaze. Tou ti pe pass byen ziska zordi », ajoute l’oncle. Après que le père du jeune homme ait eu des complications de santé, il a pris sur lui les responsabilités financières de la maison et a continué à financer l’éducation de son petit frère. Ses parents sont inconsolables. « Papa la ti deza pa kapav marse, asterla so leta pli pa bon. » Quant à sa mère, « li koumadir inn perdi latet, pa pe fasil pou get sa soufranss la », confie une proche de la famille. Le jeune homme projetait de se marier en août. « Il a pris un prêt pour l’achat d’une maison et a économisé son argent pour l’organisation de son mariage. Ce qui s’est produit est vraiment tragique », poursuit un membre de la famille. 

Akilesh est décrit comme un garçon gentil, doux et serviable, par ses collègues de travail. « Akilesh inn fer bokou zefor pou ariv kot li ete, li pa bwar ni fime, enn garson ki zame pa finn donn traka so paran », poursuit l’oncle. 

La rédaction a vainement tenté de joindre un responsable du Domaine de Chazal dans la journée du dimanche.

Sailesh : « Il faut des sanctions »  

« Je demande aux autorités concernées dans cette affaire d’enquêter ‘without neglecting any element’. Aujourd’hui, mon neveu est décédé, demain cela peut être une autre personne. Que l’enquête soit faite avec honnêteté et établisse la responsabilité de chacun. Il faut qu’il y ait des sanctions, afin que la famille soit soulagée et que cela ne se reproduise pas. Aussi, je tiens à alerter tous les Mauriciens sur la nécessité de bien vérifier les aspects sécuritaires avant de participer à de telles activités », fait observer Sailesh.