Dur, dur de trouver du travail quand on ne possède pas de diplôme. Pourtant, le diplôme ne fait pas le… moine. Sans en avoir, c’est possible de se faire embaucher pour un poste et d’y faire carrière. Voici quelques métiers qui ne requièrent pas de diplômes universitaires.
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La construction
«Cela fait 35 ans que je suis dans la construction, j’avais 14 ans quand j’ai débuté et seulement un certificat de CPE », explique Clifford Couronne, 49 ans et Chef d’équipe. « Dans ce métier, il suffit de vouloir apprendre et évoluer jusqu’à même devenir directeur de construction. » Et cela peut rapporter gros, ajoute-t-il. « En effet, vous pouvez espérer un bon salaire dès le début. Auparavant, je gagnais Rs 10 en tant que manœuvre-maçon alors que maintenant, une journée est payée jusqu’à Rs 600. Par contre, un ouvrier peut toucher jusqu’à Rs 1,200 par jour et donc, plus Rs 25,000 par mois. »
Certes, il y a certains désavantages comme par exemple, le mauvais temps qui force à chômer des fois mais Clifford parle aussi des avantages. « C’est rare qu’on travaille les dimanches et les horaires sont très flexibles : nous pouvons commencer très tôt ou pas mais nous terminons rarement après 17 heures. »
Télé-agent
On peut gagner pas mal de sous dans ce secteur. « Les opérateurs sont des éléments importants dans ce secteur et les appareils technologiques tels que le téléphone, les tablettes, les ordinateurs sont leurs instruments de travail privilégiés », explique Arnaud Bephage, Chef de plateau à Cap Performance.
« Ils sont chargés des relations publiques avec les clients potentiels ou établis, ils sont appelés à vendre des produits, à donner des informations, etc. »
Si les opérateurs reçoivent un salaire fixe et une prime d’assiduité établie, c’est au niveau de la prime de productivité qu’ils sont gagnants, dépendant de leur rendement. De plus, le transport et une assurance médicale sont pris en charge par l’entreprise… Un télé-agent doit bien maîtriser le français mais il y a d’autres atouts qui sont un avantage. « Il doit avoir des qualités d’écoute et commerciales tout en étant spontané et dynamique », renchérit Arnaud. « Si on possède tout cela, il y a plein de possibilités d’évolution. J’ai moi-même fait carrière dans ce domaine où je suis depuis 15 ans et je suis aujourd’hui Chef de plateau. »
Aide-soignant
On recrute ferme dans les hôpitaux, les couvents et les maisons de retraite. Padmini est aide-soignante dans le même couvent depuis 22 ans. À la place du diplôme, ce métier demande beaucoup d’amour et de patience. « Nous sommes en contact avec des personnes en difficulté, malades, en situation de handicap, dépendantes, etc. et nous sommes chargés d’épauler le personnel soignant. » Selon Padmini, c’est aussi un travail social.
« En plus de vous occuper des repas, du bain et de l’entretien de la chambre des patients, notre mission est aussi de discuter, de rassurer, de réconforter et même parfois de jouer avec eux. Il y a aussi des sorties et des balades où nous nous faisons une joie de les accompagner. »
Agent de sécurité
«Pour cette profession, il faut aimer l’action et la gestion des risques et des conflits. » Coralie Rouillard, Marketing Executive chez Brinks décrit ainsi les responsabilités d’un agent de sécurité. « Sous l’autorité d’un Chef de site, l’agent est avant tout appelé à assurer des missions de prévention, de surveillance et de protection des biens et des personnes sur un secteur géographique déterminé. Il est là pour prévenir les risques et appliquer les règles de sécurité et le règlement du site dont il assure la protection. »
Ce métier requiert aussi des qualités particulières. « L’agent doit avoir le sens de l’observation, la constance et une bonne condition physique. Il doit savoir garder son sang-froid et réagir rapidement et, particulièrement, dans des cas d’alarme, d’alerte et d’incendie. Il doit connaître les techniques de prévention et de lutte contre les sinistres et être capable d’administrer les premiers secours. L’agent peut être amené à gérer des personnes agressives, voire dangereuses et en même temps être diplomate et ouvert au dialogue. Pour cela, il faut des nerfs d’acier et la capacité de prendre des décisions rapides et efficaces », explique Coralie Rouillard. Le salaire est compétitif et attirant dans ce secteur. De plus les possibilités d’évolution ne manquent pas et la formation est souvent prise en charge par l’entreprise.
Serveur/Barman
Barman ! Bon nombre de jeunes en rêvent mais ce job demande des qualités particulières. « C’est un travail agréable et divertissant, il faut être sociable, aimer le bruit et la fête mais toujours garder en tête que vous êtes là pour travailler », précise Jayson Boule. Il avait postulé pour ce travail à tout hasard. Il est à présent barman depuis trois ans dans un lounge. « Il faut être un bosseur, il faut accepter des sacrifices surtout lorsque vous travaillez jusqu’à très tard et dormir très peu et recommencer le lendemain », confie Jason. « Le positif, c’est qu’on est bien rémunéré en plus des pourboires… ». Être serveur dans la restauration ou dans un hôtel aide aussi à arrondir les fins de mois. « Dans ce cas, il vaut mieux avoir une formation dans le domaine car cela vous ouvrira les portes des meilleurs restaurants », conseille Jason.
Commerçant
Pour faire du commerce, il faut surtout avoir des idées. Originales et réalisables, c’est encore mieux ! Sarojini Ramanah s’est spécialisée dans la confection des beignets. « Je le fais depuis 20 ans, je ne suis pas près de prendre ma retraite et quand on est dans la nourriture, il y aura toujours du travail », confie-t-elle. Il faut aussi de bons partenaires, un soutien financier et pour la bonne marche de l’entreprise, il faut s’entourer de professionnels, ajoute Sarojini. « C’est sûr que tout cela aide pour un business florissant et même s’il y a de la compétition dans ce secteur, il faut persévérer, savoir comment accueillir les clients, faire un brin de causette et établir une relation cordiale afin de les fidéliser et les conserver. »
Garde-d’enfants
Noureen Takun a trouvé son bonheur auprès des enfants. « Ce travail, à haute responsabilité, est souvent considéré comme temporaire pour des étudiants ou étudiantes mais si c’est une activité professionnelle bien rémunérée, elle demande des compétences très spécifiques », confie la jeune femme. « Bien sûr, on doit être à l’aise avec des enfants de tout âge mais on doit être doté d’une autorité naturelle et être disponible surtout en soirée. Parfois, les parents nous demandent d’aider les enfants pour les devoirs ou dans la cuisine et le ménage. On acquiert ainsi de l’expérience sur le tas. »
Être garde-d’enfants demande aussi parfois d’être conseillère. « Des parents nous sollicitent souvent pour des conseils en tant que tierce personne objective », ajoute Noureen. Elle souhaite y faire carrière mais surtout se spécialiser dans une compétence particulière et, pourquoi pas, ouvrir sa propre garderie…
Mécanicien-automobile
Ça roule pour le mécanicien automobile, pourrait-on-dire... Car une voiture demande de l’entretien en plus de faire des siennes parfois sans que le propriétaire ne puisse trouver ce qui pose problème. « Si vous avez un diplôme c’est bien, surtout avec l’avènement des nouvelles technologies », indique Pravin, « mais ce n’est pas grave si on n’en a pas. Il faut cependant savoir que le métier de mécanicien-automobile exige une formation spécifique qui permet de faire des réparations, de travailler sur la carrosserie et sur la peinture des véhicules, entre autres et financièrement, c’est très avantageux. » précise-t-il.
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