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Réunion politique du MSM au No. 13 : Zouberr Joomaye défend les deux fonctionnaires présents

Zouberr Joomaye Zouberr Joomaye prône la liberté d’opinion.

Un employé du Sugar Industry Labour Welfare Fund (SILWF) et un autre des Casinos de Maurice ont participé à la réunion de la régionale du MSM mardi. Zouberr Joomaye vole à leur secours et estime qu’il est temps de permettre aux fonctionnaires de participer à des activités politiques.

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La régionale de la circonscription no. 13 du MSM, mardi, s’est faite en présence de deux employés de corps para-étatiques. L’un est employé des Casinos de Maurice, l’autre du SILWF. Les deux s’affichaient aux côtés des députés de la circonscription, Maneesh Gobin et Zouberr Joomaye. Toutefois, ce dernier prend la défense des principaux concernés et va même plus loin : il faudrait lever l’interdiction aux fonctionnaires de participer aux activités politiques.

L’ASP Manoj Luchan, numéro deux du Passeport and Immigration Office (PIO) et Gilles L'Entêté, Managing Director de la NHDC, ont été également photographiés dans une réunion du comité central du MSM. Il y a aussi le cas de Bilal Ramkissoon, officier de la SMF, qui a été vu aux côtés de Navin Ramgoolam. Toutefois, Sudhir Ransbeharry, l’employé des Casinos de Maurice, estime qu’il ne se trouve pas dans le même cas de figure : « J’ai le droit de participer à des activités politiques. Ce qui m’est interdit, c’est d’être candidat aux élections. Je suis au MSM depuis longtemps et, dans le passé, il y a eu des employés des Casinos qui ont également été maires. » Reshad Monaf, l’employé du SILWF, n’était pas joignable pour un commentaire.

Zouberr Joomaye, prend la défense des deux employés : « Ni l’un, ni l’autre ne travaille dans des corps para-étatiques qui interdisent de participer à des activités politiques en dehors des heures du travail. L’idée qu’un individu ne peut faire de politique quand il est employé du gouvernement doit être revue à mon avis. Dams une époque où nous avançons vers une logique de liberté d’opinion, il faudrait évoluer sur le sujet. »

Une idée qui ne convainc pas Rashid Imrith, président de la Fédération des Syndicats du Secteur Public (FSSP). « Quand vous êtes employé par le gouvernement central, vous êtes appelé à servir le gouvernement en tant qu’institution. Un fonctionnaire a le droit de voter et d’avoir une opinion politique, mais il doit être discret sur le sujet. Toutefois, les mêmes règles ne sont pas nécessaires dans les collectivités locales où il faudrait au contraire encourager les citoyens à participer de manière plus active à l’administration de sa région », ajoute-t-il.

Dharam Gokhool est bien placé pour parler de ce sujet, vu qu’il a été chargé de cours à l’Université de Maurice et par la suite ministre de l’Éducation. Il penche plutôt du côté de Zouberr Joomaye : « Il faut revoir cela. Il s’agit de vieux règlements du passé qui ont été maintenus par habitude. Il est temps de revoir cela ».

Une telle ouverture ne risquerait-elle pas d’entrer en conflit avec la nécessité de servir le gouvernement du jour ? « Il faudrait des guidelines bien établies pour que les fonctionnaires trouvent un moyen de s’exprimer sans pour autant faire obstacle à la vision du gouvernement du jour », propose l’ex-ministre de l’Éducation.

 

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