Réunion du MPC ce mercredi - Taux directeur : vers le statu quo

C’est ce mercredi 29 novembre que le comité de politique monétaire (MPC) se réunira pour sa dernière rencontre de l’année. Entre une inflation qui grimpe, mais qui reste sous contrôle et une conjoncture économique qui n’a pas vraiment fluctué depuis la dernière réunion en septembre, le taux directeur devrait être maintenu à 3,5 %, avancent les observateurs économiques.

« Après une baisse de 50 points de base en septembre, le taux directeur devrait rester inchangé cette fois-ci », avance Eric Ng, directeur du Cabinet PluriConseil. D’autant plus, ajoute-t-il, qu’il n’y a eu aucun « changement ou développement négatif » sur le plan économique qui puisse justifier une nouvelle baisse du taux Repo. Vishal Ragoobur, Senior economist, abonde dans le même sens.

« Il n’y a pas eu d’événement majeur. La conjoncture économique est restée la même que lors de la dernière réunion », fait-il ressortir. Pour Vishal Ragoobur, le statu quo s’inscrit dans la logique des choses, car le comité voudra donner du temps à la dernière baisse du taux Repo de faire son effet.

Quant à l’économiste Arvind Nilmandhub, il avance un autre argument qui expliquerait le maintien du taux Repo à 3,5 %. « On note, par ailleurs, un regain de certains secteurs d’activités, notamment le transport où la barre des 10 000 voitures neuves vendues a été franchie ou encore la construction avec plusieurs projets en chantier », souligne notre interlocuteur.

Selon les observateurs économiques, les membres du comité de politique monétaire veilleront, toutefois, de près l’évolution de l’inflation. « Il y a eu remontée de l’inflation durant ces trois derniers mois. Toutefois, une hausse du taux Repo n’est pas justifiée dans l’immédiat, mais elle le sera pour demain », avance Eric Ng.

À savoir que Statistics Mauritius table sur une inflation de 3,6 % cette année contre 1 % l’an dernier. Quant à la Banque de Maurice, elle prévoit une inflation de 4 % cette année. « Si l’inflation est sous contrôle, elle demeure, toutefois, plus élevée que l’an dernier. Et il faudra s’attendre, à une tendance à la hausse avec les augmentations salariales à venir, sur le plan local et une montée des prix du pétrole au niveau mondial », conclut Vishal Ragoobur.