Le projet de réunification des forces de l’opposition, tel que souhaité par Rezistans ek Alternativ (ReA), semble rencontrer des obstacles. Notamment concernant la proposition de former un gouvernement de transition.
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Pour la première fois de son histoire politique, Rezistans ek Alternativ, envisage une collaboration avec des partis traditionnels tels que le Parti travailliste (PTr), le Mouvement militant mauricien (MMM) et le Parti mauricien social-démocrate (PMSD). Un des objectifs principaux est de former un gouvernement de transition pour une période de deux ans. L’idée sous-jacente à cette proposition est de créer une alliance regroupant toutes les forces de l’opposition afin de constituer un gouvernement disposant d’une majorité des ¾ nécessaire pour entreprendre des amendements constitutionnels, notamment une réforme électorale avec une dose de proportionnelle.
Bien que l’alliance PTr-MMM-PMSD ait accueilli favorablement l’idée d’une collaboration avec ReA, la proposition d’un gouvernement de transition ne séduit pas ces partis parlementaires. Lors d’une conférence de presse le samedi 7 octobre, le leader du MMM, Paul Bérenger, et celui du PTr, Navin Ramgoolam, ont tous deux affirmé leur désaccord avec cette proposition. Ils ont noté que ReA continue de persister dans cette voie malgré leur opposition.
Contacté par téléphone, Stefan Gua, représentant de Rezistans ek Alternativ (ReA), a affirmé qu’il y avait également une proposition visant à organiser une conférence constitutionnelle. « À travers cette conférence constitutionnelle, nous invitons les partis politiques de l’opposition, les syndicalistes, les organisations non gouvernementales (ONG) et d’autres membres de la société civile à présenter leurs propositions concernant ce que nous avons présenté jusqu’à présent », a-t-il expliqué.
Il a souligné qu’il était conscient de la réticence de l’opposition parlementaire et extraparlementaire à cette idée, mais que ReA était ouvert à des discussions. Stefan Gua a également ajouté qu’il y avait un consensus sur l’importance de mettre fin au gouvernement du Mouvement socialiste militant (MSM) à la tête du pays. « Le MSM a franchi une ligne rouge avec l’affaire du meurtre de Soopramanien Kistnen, et le slogan BLD résonne encore depuis 2020. Aucun parti politique ne peut prétendre obtenir une majorité des ¾ en se présentant seul aux élections », a-t-il conclu.
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