« J’ai été informé par Shamshir Mukoon des échanges de correspondances entre lui et BWSC ». C’est ce qu’a déclaré Seety Naidoo, président du Conseil d’administration du Central Electricity Board (CEB) sur les ondes de Radio Plus, ce samedi matin 13 juin. Il réagissait aux allégations de corruption autour d'un projet de Rs 4,3 milliards pour l'installation de quatre turbines à la centrale thermique de St-Louis.
Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avait affirmé que le Board n’était pas en présence de ses informations.
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Dans un entretien exclusif, Seety Naidoo dit avoir eu une conversation avec Shamshir Mukoon en février 2019. Et qu'il avait vu les documents où la firme danoise informe le CEB d’une enquête sur des malversations entourant le projet St-Louis.
« En février 2019, le directeur général (Shamshir Mukoon) m’avait informé d’une correspondance de la firme danoise. Il avait en retour écrit à la compagnie pour réclamer des détails », a précisé Seety Naidoo. Il laisse comprendre qu’il attendait d’autres précisions avant d’informer son colistier lors des dernières élections générales, le Premier ministre adjoint et ministre de l’Energie, Ivan Collendavelloo. « Mo ti pe atann ki misie Mukoon vinn au Board pou remont sa au minis», avance-t-il. Et d'ajouter que sa démission (de Seety Naidoo) ne se pose pas.
Shamsheer Mukoon suspendu de ses fonctions
Par ailleurs, le conseil d’administration du CEB a tranché dans la nuit du vendredi 12 juin. Shamsheer Mukoon, directeur par intérim du CEB a été suspendu de ses fonctions avec effet immédiat suivant cette même affaire. En attendant, c’est un haut fonctionnaire du ministère des utilités publiques, qui prend provisoirement les commandes du CEB.
Une affaire qui fait grand bruit
Cette affaire fait grand bruit depuis quelques jours. Elle a trait aux allégations de «fraudulent and corrupt practices », faites par la Banque Africaine de Développement (BAD) entourant un projet de réaménagement de la centrale de St-Louis. Ce projet au côut de Rs 4,3 milliards, financé par la BAD, a été décroché par la firme danoise Burmeister & Wain Scandinavian Contractor (BWSC), à l'issue d'un appel d'offres.
Selon un communiqué émis par la BAD, lundi 8 juin, son équipe, ayant mené l'enquête, dispose de preuves selon lesquelles des employés de Burmeister & Wain Scandinavian Contractor ont donné des pots-de-vin à des Mauriciens à travers un intermédiaire pour obtenir des informations confidentielles sur l'exercice d'appel d'offres. La BAD a sanctionné la firme danoise en lui infligeant une exclusion de 21 mois de toute participation à des projets financés par la BAD.
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